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Ces pages furent créées dans le passé et je ne veux ni les diffuser, ni les effacer.

Canada Enseignant

Profs et enseignants : qui possède votre droit d’auteur ?

Possession du droit d’auteur et oeuvres exécutées dans le cadre d’un emploi, voir respectivement l’alinéa 1 et 3 de l’article 13 de la Loi sur le droit d’auteur. Source: Loi sur le droit d’auteur, LRC 1985, c C-42, art 13, https://canlii.ca/t/ckj9#art13, consulté le 2021-11-10

Ressources éducatives libres (REL), voir l’exemple de la FabriqueREL.org.

Foire aux questions sur le droit d’auteur en milieu scolaire du Québec, Édition 2014 (pdf, 20 pages). Ce document propose en annexe, une politique type pour les commissions scolaires.

Google

Le moment où nous avons basculé dans l’ère post-moderne

Je me souviens encore de cette paisible journée de février. Une neige cotonneuse saupoudrait mollement Montréal tandis que je lisais mes fils RSS. C’est à ce moment que j’ai appris que Google avait ajusté, le 18 janvier 2009, certains éléments de son algorithme de tri des résultats de recherche de sites web. C’est aussi à ce moment que, selon moi, la société occidentale a basculé à l’ère post-moderne.

À l’époque, l’ingénieur Matt Cutts de Google nuançait la situation comme un ajustement mineur, nommé en l’honneur du membre de son équipe qui a mené l’initiative – le «Vince change» (le changement de Vince). Voir cette vidéo à ce effet :

Il faut dire qu’à l’époque, l’ajustement eut un impact significatif sur les efforts de lissage du référencement (ou, pour nos cousins de France: «search engine optimisation») et fit disparaître beaucoup de petits commerçants des premiers résultats, au profit des sites des grandes marques de commerce. C’est d’ailleurs ce qui demeure aujourd’hui de cette petite modification dans les sources que j’ai consulté… j’ai tenté en vain d’obtenir plus de détails sur le «Vince Change» de 2009 et c’est tout ce que j’ai trouvé. (Oui, j’ai même exploré des articles scientifiques et de la presse professionnelle de l’époque via une banque de donnée spécialisée de ma bibliothèque universitaire)

J’ai le vif souvenir d’avoir appris que depuis le 18 janvier 2009, l’algorithme de tri du moteur de recherche de Google répond aux requêtes avec des résultats optimisés pour l’individu lançant la recherche. Dans la vidéo, l’ingénieur Cutts mentionne que l’algorithme retiens toujours la confiance, l’autorité et la réputation («trust, authority, reputation») comme critères de base pour le tri des résultats. Mais qu’en est-il de cette idée que Google offre des résultats distincts en vertu de la personne effectuant la requête? Il s’agit, selon certains, de la source des chambres d’écho du Web. J’ai également inclus cette perspective dans mon enseignement des habitudes de recherche à mes étudiants.

Donc, j’ai souvenir que le 18 janvier 2009 fut le moment où Google a cessé de retourner les mêmes résultats pour tout le monde avec la même requête. Nous quittons le monde positiviste / naturaliste où une structure (ou ontologie) globale gouvernait le système. Nous entrons un cadre relativiste, pluraliste, personnel. Si le fait et le savoir gouvernent un système soit naturaliste ou positiviste, l’opinion et la croyance s’imbrique dans le relationnel. Ce qui est «vrai» découle donc de son approche épistémique (c’est-à-dire, notre façon de penser dicte notre de comprendre le monde). Cet argument mérite d’être déconstruit, voire amélioré – j’y reviendrai… dans l’intérim, je vous propose cette courte vidéo de mon collègue (et très chic type) Vivek Venkatesh, qui utilise judicieusement la distinction entre la pensée positiviste/naturaliste et relationnelle pour expliquer le racisme systémique sur le site du quotidien Montréalais Le Devoir.

Pourquoi est-ce que je vous parle de tout ceci? Simplement à cause du nouveau livre de Eric Schmidt (ancien grand patron de Google et Alphabet) avec Henry A Kissinger (!) et Daniel Huttenlocher dont le titre est assez évocateur : The age of AI and our human future (l’âge de l’intelligence artificielle et notre futur humain).

Il me semble que la recherche web via Google est un exemple probant de l’impact d’un algorithme apprenant (je déteste intelligence artificielle) sur la société. Il s’agit d’un outil essentiel qui est probablement mal utilisé par la vaste majorité… Simplement car chaque recherche effectuée fait partie d’une longue conversation avec une entité apprenante plutôt qu’un acte distinct. Il faut traiter Google comme la machine qu’elle est, celle qui décide ce que nous pouvons découvrir sur le web en vertu de ce qu’elle sait de nous.

Je vous laisse avec ma vidéo où j’explique, justement, comment entretenir cette conversation à long terme avec votre Google (en anglais, la langue de mon milieu de travail)

CultureLibre.ca

De retour !

J’ai l’énorme plaisir d’annoncer que j’ai repris le contrôle de mon site, après un acte de piraterie qui a affecté le service OpenUM de l’Université de Montréal. Ainsi, plus de 150 carnets de recherche ont été affectés, depuis le 24 septembre. Tous les écrits depuis le 21 mai 2021 ont disparus mais, fort heureusement, la fabuleuse équipe technologique de l’Université de Montréal et du service OpenUM ont travaillé fort pour relancer nos activités.

Sur un autre ordre d’idées, j’ai aussi « perdu » les données de mon ordinateur personnel, à cause d’une mise à jour système bâclée. Celle-ci n’est pas reliée à l’attaque informatique sur mon blogue sauf que pour quelques temps, j’ai eu l’impression de fureter dans le vide…

Dans ces circonstances, je vous offre un tonitruant : «  HELLO WORLD ! »

CultureLibre.ca Résumé

Ceci n’est pas une proposition d’un énoncé de principe pour la culture numérique

Préambule

le positionnement : symbolique, structurant, stratégique

  • entre l’acte de création et sa réception;
  • l’accessibilité citoyenne et la baisse de coût des moyens de production;
  • émergence de nouvelles avenues de diffusion par le numérique en parallèle des moyens connus;
  • élimination des barrières à la (re)création = surenchère de l’offre ceteris paribus

les valeurs

  • ouvert
  • transparent
  • ludique

cadre conceptuel du projet (pluralisme juridique comme approche contextuelle pour questionner les conceptions naturelles ou positives du droit)

De la culture numérique

Cadre théorique proposé / pluralisme juridique / dialectique : thèse -> cadres de gouvernance du droit d’auteur ; antithèse -> enjeux et débats ; synthèse -> métadonnées juridiques

Cadres de gouvernance du droit d’auteur (thèse)

  • le droit d’auteur est un droit de propriété fort (titulaire; originalité; fixation; droit moral; transfert/contrats: concession/cessions/licences; contrefaçon)
  • des exceptions flexibles (insubstantialité, utilisation équitable, fair use, exceptions nommées)
  • des institutions pérennes (pratiques artistiques; rôles professionnels; marchés & industries artistiques, culturelles, créatives, de la communication; gestion collective; organisations du patrimoine; recherche universitaire et scientifique; processus judiciaires; …)

Entre règles et stratégies: enjeux, débat, silences et lacunes (antithèse)… accélération ou transformation ?

  • Savoirs traditionnels (où la propriété n’est pas appropriée)
  • Le paradoxe quantique du numérique: ni bien, ni rareté (Libre accès comme hypothèse de travail)
  • Plateformes et distortions de l’attention: découvrabilité, influenceurs, algorithmes
  • Contenu généré par les utilisateurs (remix)
  • Espace public et domaine public
  • Liberté d’expression
  • Données ouvertes liées
  • Balisage sémantique et autres standards numériques
  • Accessibilité (pour les personnes aux habiletés alternatives de perception et de manipulation ainsi que la neurodiversité)
  • Technologies communément appelées intelligence artificielle (dans la création d’oeuvres, pour l’accès voir plateformes)
  • Droit à l’image, e-réputation
  • Vie privée et gestion des renseignements personnels = biscuits et autres témoins des habitudes de furetage
  • Statut de l’artiste et autres régimes provinciaux

Métadonnées juridiques (synthèse)

  • Déclaration de l’intention des artistes/créatrices
  • Enrichissement par la chaîne de production (paratexte, épitextes)
  • Folksonomies, ontologies et déclarations
  • Concours, prix, subventions, galas
  • Synthèses, contextes, réception
  • Optimisation des moteurs de recherche

Ouvertures, vers une conclusion

Objectifs de développement durable ;

équité, diversité, inclusion ;

la tension entre croire et savoir …

Non classé Rapport et étude

Encore plus de lectures!

À peine ma dernière commande de livre reçue (ce matin!), je récidive. À chaque fois c’est la même chanson… avec ce commande, je suis bon pour quelques mois. Mais non, cette fois-ci, c’est en France et directement chez l’éditeur que je passe ma commande.

J’affectionne tout particulièrement la liste de diffusion du CRISIS, qui peuple ma boîte de courriels de toutes sortes de nouvelles et information. C’est d’ailleurs là que j’ai su que l’UQO cherchait un chargé de cours pour cette fabuleuse opportunité d’enseignement qui a meublé mon Hiver 2021. Voilà que cette liste opère son charme encore une fois : un collègue m’informe que Pablo Jensen a écrit un nouveau livre. Fabuleux ! Pouvez-vous croire que je mentionne cet auteur dans ma plus récente vidéo, captée ce lundi même, en citant son livre Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations… Ce titre, aussi ludique qu’accessible pour un sujet aussi glissant, démontre la maîtrise de l’auteur pour des sujets complexes.

Ainsi, Pablo Jensen, physicien de formation, explore le rôle de Frederick Hayek dans les travaux de Frank Rosenblatt et son Perceptron, qui a ouvert la voie aux recherches sur les algorithmes apprenants, communément appelés «intelligence artificielle» (sic). Et oui! Hayek, il faut le rappeler, défend la thèse que la seule machine humaine qui puisse organiser les échanges économiques est le marché. L’idée que Pablo Jensen explore comment la théorie néolibérale aie inspirée les machines sçavantes (sic) m’a instantanément mené à commander ce volume!

J’ai, bien sûr, vérifié la disponibilité de Deep Earnings par Pablo Jensen sur ma source prioritaire de matière pulpeuse… mais le titre n’y figure pas. Je me suis donc dirigé vers le site de l’éditeur en France et j’ai pris soin d’ajouter d’autres titres qui sont sur mon écran radar depuis quelques temps :

Un autre paquet en chemin donc, pour brosser des idées estivales !

Questions Lecteurs Rapport et étude

Retour sur mon expérience d’enseignement (COM5003)

[Chers collègues, ]

Je suis ravi de vous apprendre que je viens de verser mes résultats finaux dans le portail universitaire et j’ai activé l’option « soumettre pour approbation » il y a quelques instants. Si j’ai bien suivi les instructions, cela constitue le dernier acte formel dans la prestation du cours COM5003. 

L’expérience fut riche en apprentissages pour toutes et tous, moi inclus. Nonobstant mon manque d’expérience, je crois avoir pu offrir une prestation digne des attentes. J’ai utilisé mon carnet (blogue) pour partager les notes de cours, les consignes des travaux pratiques et les lectures hebdomadaires; mon canal YouTube pour y verser 5 capsules  dont certaines furent visionnées plus d’une centaine de fois; le site Moodle pour organiser les séances, les quizz (choix multiples), un forum, un wiki, la remise des travaux et le carnet de l’évaluateur. Les étudiant.e.s ont massivement participé aux séances hebdomadaires sur Zoom et activement participé aux activités, dont plusieurs de co-création synchrones sur Framapad et Jamboard. Je me suis assuré de configurer les cinq travaux pratiques pour offrir des éléments de rétroaction aux participantes et participants en vue de l’exposé oral et travail final.

J’ai ajusté le tir à divers moments de la session. Après les premières séances, j’ai compris que mes propos étaient « trop juridiques » et modifié le choix des lectures (pour y inclure moins de jugements et textes de loi,  j’ai mis l’emphase sur des articles de revues professionnelles ou scientifiques) et proposé d’autres activités, en lien avec les enjeux technologiques et socioéconomiques de la propriété intellectuelle. J’ai personnellement ressenti beaucoup d’anxiété lors de la session sur l’appropriation culturelle, surtout dû à mes propres critiques et réflexions que je me dois faire à cause des privilèges dont je jouit. Mes étudiant.e.s, je crois, ont apprécié ma candeur.

Mon seul regret fut de ne pas tenter d’organiser la création d’une « oeuvre numérique commune » que nous aurions pu toutes et tous partager dans Internet. L’idée y était mais j’ai manqué de souffle avec tous les aléas de ma vie.

Les travaux finaux furent de très bonne qualité, certain.ne.s ont opté pour un projet personnel, comme une bande dessinée, des sites web éphémères, des vidéos des baladodiffusions… L’énergie et l’intelligence de mon groupe n’ont cessé d’égayer mes lundis soirs.

Somme toute, je crois avoir pu offrir une occasion unique aux participantes et participants de saisir les thèmes juridiques du numérique, tout en les sensibilisant aux éléments technologiques pour nourrir leur réflexion des enjeux socioéconomiques et communicationnels.

Les éléments du cours qui font partie de l’espace public, en libre accès puisque j’en suis le titulaire des droits, se trouvent à cette adresse: https://www.culturelibre.ca/com5003/ pour le plan de cours et https://www.culturelibre.ca/tag/com5003/ pour les billets associés au cours.

Je vous remercie encore de votre aide et de la confiance dont vous m’avez témoigné.

Au plaisir, Olivier (signature omise)

CultureLibre.ca Non classé Rapport et étude

Lectures du moment

Avec le printemps, vient une nouvelle commande à une librairie aléatoirement choisie sur la plateforme québécoise LesLibraires.ca. Afin de distribuer mes deniers à travers la province, je choisis une librairie que j’aurais voulu visiter…

À cette liste, je dois inclure un petit coup de coeur qui donne suite à la lecture d’une biographie de Blaise Pascal: Le modèle du jeu dans la pensée de Pascal chez Vrin en 1991 par Laurent Thirouin. Pour ce dernier titre, j’ai été contraint de l’acheter d’une petite boutique indépendante qui utilise une plateforme numérique américaine dont je vais taire le nom.

J’ai l’énorme privilège de pouvoir effectuer des recherches dans le cadre de mon travail. D’ailleurs, je serai en sabbatique de recherche à partir de la St-Jean pour un an. Je compte explorer plusieurs thèmes qui semblent divergents à première vue mais pourraient offrir des conceptions nouvelles de problèmes contemporains à partir d’idées anciennes. Donc, faire des recherches en sciences humaines!

Il me reste encore un bout à faire avant de tomber pleinement dans le monde des idées. Dans l’intérim, et pour mettre la table, voici quelques thèmes ou éléments autour desquels je veux tisser mes écrits :

  • les règles (comme le droit, mais aussi le jeu) et les stratégies;
  • la compréhension des mathématiques et son rôle dans les lacunes de la pensée occidentale;
  • la distinction entre les concepts des plateformes et des réseaux; entre l’énergie et le pouvoir; entre
  • le positivisme et le pluralisme en droit, surtout dans un contexte de droit civil…

L’année sera riche en explorations et réflexions !

Conférence Voix, données

Corpus et droit d’auteur

Cette présentation s’inscrit dans les activités de l’École d’été 2021 PLU6113 intitulé Humanités numériques : approche interdisciplinaire, sous l’égide du Centre d’études et de recherches internationales (CÉRIUM) et en association avec le Centre de Recherche Interuniversitaire sur les Humanités Numériques (CRIHN) et le projet Littérature québécoise mobile (LQM).

Source: Plan de cours de l’École d’été PLU6113
Lien direct vers YouTube: https://youtu.be/aJx_noq7lMA

Éléments préliminaires

Je tiens à remercier l’équipe du CRIHN et tout particulièrement Michael Sinatra pour leur efforts dans l’organisation de cet activité importante.

Je me suis inspiré de plusieurs sources pertinentes mais je tiens à souligner ce texte d’Edin Tabak (2017) concernant le modèle hybride pour la gestion des projets en humanités numériques. Cette contribution a su guider mes réflexions lors de l’organisation de cette présentation.

La vidéo ici-bas que j’ai préparé pour l’École d’été 2021 PLU6113 Humanités numériques synthétise plusieurs éléments présentés lors de deux midi-conférences du projet de recherche Littérature québécoise mobile (LQM) en mars avec Marjolaine Poirier, et en avril avec Anne-Sophie Hulin, sur le thème du Droit d’auteur et des métadonnées culturelles. La première vidéo présente les questions juridiques générales ayant trait aux métadonnées tandis que la seconde présente un arrangement institutionnel particulier très novateur et pertinent, les fiducies de données. J’ai regroupé ces deux présentations dans une liste de lecture sur YouTube, dont voici le lien :

Droit et données en culture en 2 parties : silences du droit et fiducies (2 vidéos, 104 minutes 57 secondes). Voici les synthèses de ces deux vidéos :

Les milieux artistiques, culturels et créatifs sont confrontées à l’émergence du numérique. Marchés, outils technologiques et méthodes de mobilisation semblent échapper à l’ordre régalien. Ces mutations imposent une réflexion quant aux arrangements institutionnels novateurs, à l’intersection de contextes et paratextes inédits.

[Conférence du 24 mars 2021, avec Marjolaine Poirier] Nous présenterons les résultats d’une étude approfondie concernant les questions juridiques applicables aux données culturelles et leur diffusion. Spécifiquement, nous explorons les difficultés de concevoir les données culturelles par le cadre juridique édicté par le droit d’auteur tout en positionnant le libre accès comme une hypothèse de travail pour enrichir la réflexion des intervenants du milieu.

[Conférence du 21 avril 2021, avec Dre Anne-Sophie Hulin] Afin de pallier les écueils présentés lors de la conférence midi du 24 mars, les intervenants présenterons la fiducie de données comme un modèle pertinent à mobiliser pour faire converger les intérêts de divers intervenants.

Source: Site du projet Littérature québécoise mobile (LQM)

Cette séance donne suite à celle organisée l‘an dernier, qui est également disponible dans mon carnet de recherche, sur le thème «Droit et libre accès» (il y a une logique dans ces séances : je m’intéresse au droit et je décortique un nouvel éléments pertinent des humanités numériques à chaque année).

Plan de la présentation

  • Droit d’auteur
  • Corpus
    • Sources protégées par droit d’auteur
    • Données (talent, jugement, effort dans la sélection et l’arrangement)
  • Corpus et droit d’auteur : éléments de corpus ; cycle de vie de la communication savante

La vidéo sera imbriquée dans ce billet dès que possible