Deux études récentes proposent des pistes intéressantes quant à l’utilisation d’internet par les Canadiens. Ceux-ci s’ajoutent à l’excellente étude NETend@nce du CEFRIO.
En premier lieu, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) a récemment annoncé la diffusion du Rapport de surveillance sur les communications de 2014. Ce rapport annuel mesure les habitudes médias des Canadiens.
On y apprend, entre autres, que les foyers canadiens dépensent en moyenne 191 $ par mois en services de communication (télévision, téléphonie résidentielle, services sans fil et Internet) et que 83 % des Canadiens de 18 ans et plus possédaient un téléphone cellulaire, 62 % avaient un téléphone intelligent et 39 % utilisaient des tablettes pour communiquer. Par ailleurs, ce rapport couvre le secteur des télécommunications et des médias – les radios se portent particulièrement bien.
La vidéo suivante propose une synthèse d’une journée réalisée par Communautique sur le thème Internet, bien commun:
Voici le texte descriptif de la vidéo:
Internet bien commun, une utopie nécessaire à notre imaginaire collectif
Un Déjeuner autour de l’Internet comme bien commun, qui réunissait une vingtaine d’intervenantes et d’intervenants le 4 avril 2013 au Monument National à Montréal, afin de travailler ensemble à identifier les pistes et les actions qui permettraient de nous doter et de gérer cette infrastructure citoyenne ouverte, accessible, démocratique. Un bien commun porteur de vitalité sociale, économique et culturelle pour contribuer ensemble à l’actualisation d’une vision pour un Québec branché sur le monde.
La vidéo aborde les notions de perceptions, d’accès, d’infrastructure et de révolution et est remixé à deux entrevues avec Antoine Beaupré dur Réseau Libre Montréal et Alexis Kaufman de Framasoft.
« Depuis depuis les années 1400 on a le même sentiment… qu’une technologie fera disparaître celle qui la précède… »
« Faire en sorte que les gens soient plus autonomes au niveau de leurs choix, multiplient leurs choix, les gens ne focussent que sur quelques outils, c’est l’enfermement technologique, donc c’est de résister à ça si on veut avoir un bien commun. »
Une infrastructure bien commun par les formats ouverts, les logiciels libres et la culture libre; qui fait émerger la désuétude des frontières géo-politiques; appelle à créer des communs, des bases de données créées par les citoyens, une revalorisation des données.
« Créer des alternatives au réseau. »
Internet conçu comme Bien Commun, dont la définition est continuellement à construire et la neutralité à défendre; Internet comme tiers lieux; outil politique; chambre basse; sortir du mythe du natif; amorcer une réflexion plus profonde, en terme de générations et nouvelle litératie, d’utilisation responsable, durable.
À propos
Initiés par Communautique, les Déjeuners des communs sont des espaces de discussions collaboratives favorisant le développement et l’appropriation des biens communs entre gestionnaires, praticiens, chercheurs et citoyen-nes. Partagées sous forme multimédia, ces rencontres ont pour objectifs d’influencer la perception du public ainsi que les politiques en faveur des biens communs et de favoriser la création d’un mouvement provincial et international des biens communs.
Communautique a pour mission de soutenir la participation citoyenne en favorisant la maîtrise de l’information, l’appropriation des technologies de l’information et des communications et la contribution à leur développement.
Remix biens communs est un réseau international de partage des pratiques, idées et théories sur les biens communs.
Le Conseil National du Numérique a remis ses conclusions sur l’inclusion numérique à Fleur PELLERIN, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, de l’Innovation et de l’Économie numérique, le mardi 26 novembre lors des journées de l’AVICCA.
Adopté par les membres du CNNum, le rapport intitulé « Citoyens d’une société numérique – Accès, Littératie, Médiations, Pouvoir d’agir: pour une nouvelle politique d’inclusion » s’appuie sur des concertations organisées tout au long du printemps et de l’été 2013. Ces rencontres contributives ont rassemblé environ 60 personnes : associations, élus, médiateurs, représentants d’entreprises, fédérations professionnelles, administrations, experts et chercheurs.
Connaissez-vous le blogue «droitdu.net» ? Si j’avais à le décrire en mot-clics, voici: #DroitTIC #francophone #chercheurs. De toute évidence, il figure dans mes fils RSS depuis quelques temps déjà (surtout depuis le «décès» du blogue de Vincent Gautrais, un prof en droit des TIC à l’Université de Montréal).
L’enquête NETendances du CEFRIO mesure cette année une nouvelle habitude d’utilisation d’Internet au Québec : le suivi d’information en temps réel sur Internet. Les données de l’enquête permettent de constater que plus d’un internaute québécois sur deux (59 %) suit de l’information en temps réel sur Internet, que ce soit à partir d’un fil d’actualité, d’un site Web, de notifications, d’une application mobile ou d’un média social comme Twitter. Parmi les types d’actualités suivis en temps réel sur Internet, on note les nouvelles issues de l’actualité (44 % des internautes), les résultats sportifs (28 %), les événements culturels (26 %), les résultats d’élection (22 %), l’information boursière ou financière (14 %).
La Cour suprême du Canada vient de rendre un jugement unanime en faveur de la liberté d’expression d’un syndicat albertain. Merci à prof. Sam Trosow pour l’analyse du jugement, dont je vous livre un sommaire. Voici la référence neutre et ouverte :
Alberta (Information and Privacy Commissioner) c. Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce, section locale 401, 2013 CSC 62 (CanLII), < http://canlii.ca/t/g1vf7> consulté le 2013-11-20
Les travailleuses et travailleurs, en grève et formant un piquet en face le leur employeur (un casino dans le West Edmonton Mall), avaient érigé une pancarte indiquant que tous ceux qui brisent le piquet seraient pris en photos et diffusés sur Internet. La commission à la vie privée provinciale a reçu une plainte des intrépides et cette dernière a intimé le syndicat de retirer les photos.
La Cour suprême, à l’unanimité, a donné raison au syndicat, en optant pour la liberté d’expression contre la vie privée, dans cette incursion du Web 2.0 dans les relations de travail.
Internet ne manque pas d’axiomes et de prédictions – mais la consécration ultime de leur véracité ou pertinence semble être la création d’une « loi » en l’honneur de celui ou celle qui l’a édictée. Le numéro spécial du 20e anniversaire de la revue Wired en recensait trois, sous l’onglet « laws » :
by Katie M. Palmer
MOORE’S LAW In 1965, Gordon Moore predicted the number of transistors crammed onto a microchip would double every two years. The magical exponential trend held steady for more than 40 years before it started to fall off. But the semiconductor industry refers to other kinds of advances as “more than Moore.” The Piggyback: Moore’s law of blogs. Moore’s law of photos. Moore’s law of space. You name it, someone’s misappropriated Moore to “prove” unquantifiable growth.
METCALFE’S LAWBob Metcalfe sold Ethernet adapters in the ’80s with a simple claim: As individuals connect, the value of their network grows in step with the square of its user base. The marketing ploy paid off. Connecting things — be they fax machines or people — drove the sky-rocketing success of everything from Ethernet to social networks. The Piggyback: When Metcalfe visited Facebook, execs hadn’t heard of his law. But Zuck’s own law of social sharing is a mashup of Metcalfe’s and Moore’s laws.
DUNBAR’S LAW And then there’s Dunbar’s law. Anthropologist Robin Dunbar estimated that our neocortex is built to sustain a social network of around 150 friends. Facebook would never force users to so drastically prune friends. But Path, launched in 2010, explicitly limits your connections to 150. The Piggyback: Dunbar’s rubs Metcalfe’s the wrong way — is bigger or smaller better? Jackson West’s corollary allows both: As an online social network grows, your perception of the ratio of idiots to otherwise will approach infinity.
À ces trois dernières, ajoutons la loi de Riepl, selon la revue hebdomadaire britannique The Economist, qui tente d’appréhender l’impact des jeux vidéos sur les autres industries culturelles :
The history of media technologies suggests that it is rare for any of them to be entirely superseded by others. Long-playing records did not make live concerts obsolete. Television did not kill radio. Books still sell in the age of the internet. This is known as “Riepl’s law”, after a German newspaper editor who first noticed the effect in 1913. The chances are that, even if video games overtake books and television (and they are still a long way from doing so), the earlier forms will survive alongside them.
Les meilleurs blogues de science en français – Sélection 2013 est le résultat d’un concours lancé par l’Agence Science-Presse, au Québec, et le Café des sciences, en France. Les blogueurs francophones en science ont été invités à proposer deux de leurs meilleurs textes de l’année 2012. Un jury composé de Québécois et de Français a fait une sélection des textes à la fois représentatifs de cet univers, toujours d’intérêt de un à deux ans plus tard, et d’une qualité d’écriture qui leur permettent d’être appréciés au-delà de leurs cercles habituels.
C’est cette sélection que présente ce livre, en primeur francophone mondiale. Il démontre qu’il se publie dans la blogosphère scientifique un contenu de qualité: des textes ancrés dans l’actualité, offrant de solides mises en contexte et des analyses rigoureuses. Le tout, très bien vulgarisé.
Sur le site du livre se trouve la liste des blogueurs recensés.
Le 7 mai prochain à 14h30, je vais participer au colloque de l’ACFAS sur l’accès libre à la science pour parler de mon blogue. En fait, saviez-vous que le billet que vous êtes en train de lire constitue précisément mon 2000e texte sur culturelibre.ca ? Aussi, ayant lancé mon blogue le 26 avril 2005, il aura 8 ans dans moins de 2 semaines !
Au début, j’avais une approche borgésienne, je me disais qu’à force de répondre à des questions sur le droit d’auteur, j’aurai pu résoudre la plupart des questions bibliothéconomiques sur le sujet… il faut dire que je ne me suis pas consacré uniquement au service de la communauté, découvrant que les bibliothécaires préfèrent des échanges plus humains (et ce qui explique
probablement que je ne reçois pas beaucoup de commentaires).
Finalement, je réfléchis aux cadres théoriques à citer pour ma présentation. Voir à ce sujet ce billet sur OutFind.ca,mon autre blogue « de travail » en anglais, qui expose certaines théories sur
l’interaction entre chercheurs…