Nonobstant mon laïus du 16 mars dernier, je me suis imposé le silence. Il s’agit d’une décision consciente, voire nécessaire, pour respecter les autorités en ces temps exceptionnels. En effet, je crois qu’il est (ou était, puisque je prends la parole) vertueux de diminuer les communications qui circulaient en temps de crise. La crise s’estompe et nous explorons maintenant les contours de notre nouvelle réalité.
Pour l’anecdote, mes filles et moi sommes sereins, ce qui est tout un privilège étant donné l’état actuel des choses. Occupé, aussi, avec la transition vers l’enseignement à distance d’urgence et d’autres dossiers au travail. Il s’est passé beaucoup de choses mais je ne peux pas tout dire.
Donc, douce reprise de mes recherches et autres initiatives que j’espère détailler dans ces pages. Merci de votre patience et je crois que même mon laïus fut pour le mieux…
En ces circonstances exceptionnelles, j’invite la communauté des bibliothèques à avoir recours aux exceptions prévues au droit d’auteur pour maintenir des services à leurs communautés par l’entremise d’outils numériques. Car l’isolement ne veut pas dire solitude. Et s’il y a un réseau institutionnel qui peut opérer en parallèle du réseau de santé pour contribuer à notre bien être collectif, c’est bien celui des bibliothèques. (sans oublier, bien sûr, toutes ces autres institutions que nous prenons pour acquis mais qui sont si essentiels! Salubrité publique, transport, épiceries…) Voici quelques exemples:
Heure du conte virtuelle. D’un côté, l’exécution en public d’une oeuvre protégée est un droit réservé. De l’autre, l’éducation, le compte rendu et l’étude privée sont des droits garantis aux utilisateurs de matériel protégé. En ce sens, j’encourage fortement les professionnels des bibliothèques publiques et scolaires d’organiser des heures du conte par les outils numériques. Avant de débuter la diffusion video, assurez-vous de dire clairement quel livre vous allez lire (titre, autrisse/auteur et éditeur) et de mentionner brièvement pourquoi vous avez choisi ce livre (comme, simplement, dire: « j’adore ce livre » vous qualifie pour la critique et le compte rendu). Je sais que vous le faites déjà, mais ces précautions correspondent à certaines obligations juridiques dans le contexte de l’utilisation équitable. Sans publicités svp. Je vous implore d’organiser des heures du conte par Internet, oui c’est légal, surtout étant donné les circonstances. Je m’engage à trouver les ressources nécessaires pour vous protéger sur la place publique si jamais cela pose problème!
Livraison documentaire. Il est possible d’acheminer un document à une utilisatrice suite à une numérisation. En fait, une bibliothèque peut faire pour une utilisatrice tout ce que celle-ci peut normalement effectuer elle-même. Habituellement, l’idée est qu’un document numérisé soit livré à une seule personne, mais cette logique n’est pas absolue selon les circonstances… surtout si l’enjeu en est un de communication de nouvelles!
Contenu libre. À nos ressources documentaires acquises s’ajoutent tout le « contenu libre » diffusé par Internet. Beaucoup de parents seront à la recherche d’activités et autres formes de divertissement. Comment pouvons-nous appuyer nos communautés grâce au travail de référence en repérant des sites et autres activités numériques?
Veuillez m’écrire à mon adresse de l’Université Concordia si vous avez des questions ou commentaires.
Le Bureau du droit d’auteur de l’University of Alberta a lancé en janvier une nouvelle version de son ordinogramme (J’aime cette traduction pour flow chart) pour déterminer si toute oeuvre sujette au droit d’auteur se retrouve dans le domaine public (c’est à dire que le droit de propriété patrimonial est expiré).
La version originale se trouve dans l’onglet « outils » du portail d’information de nos collègues albertains.
Je suis heureux de vous signaler cet atelier du 7 février prochain à la Ville de Québec:
Donnant suite à une première édition tenue en 2010, la Fabrique du numérique se veut une journée de réflexion pour l’innovation éditoriale. Le tout se déroulera le 7 février prochain au Camp (125 boul. Charest Est, Québec, 2e étage).
Elle est destinée à tous les acteurs intéressés par le rôle du numérique dans les pratiques de création, d’édition littéraire et savante au Québec. L’événement ouvre ses portes aux éditeurs, créateurs, bibliothécaires, chercheurs et étudiants qui ont à cœur la discussion et la concertation autour de ces enjeux.
La Fabrique, c’est l’occasion de réfléchir ensemble aux possibilités du livre en contexte numérique. — Quelles sont les avenues prometteuses? Quels sont les exemples inspirants, les chantiers à connaître et à suivre? — Comment planifier le travail éditorial, à l’intersection de nouveaux métiers à combiner et devant le défi de développements technologiques inédits?
La Fabrique, ce sont de courtes présentations et des moments d’échange autour de trois thèmes, puis une réflexion collective pour nous outiller en vue de produire le livre de demain.
Pour consulter le programme, voir la pièce jointe!
À noter qu’il est important de s’inscrire en complétant le formulaire en ligne: https://bit.ly/fab2020.
La journée sera suivie d’un 5 à 7 aux Éditions Alto (280, rue Saint-Joseph Est).
La Fabrique du numérique est un événement organisé par René Audet (Laboratoire Ex Situ / Littérature québécoise mobile) Véronique Fontaine (Fonfon / Association nationale des éditeurs de livres) et Christiane Vadnais (Alto).
* Rappel: N’oubliez pas de vous inscrire en complétant le formulaire en ligne pour aider l’équipe à planifier la logistique de l’événement: https://bit.ly/fab2020
Une amie m’a fait remarqué que je n’ai pas blogué depuis quelques mois. «Est-ce que ton carnet est mort?» a-t-elle demandé…
Non, non, ne vous en faites pas, j’ai beaucoup de choses à dire. Encore et toujours. Ceci dit, je peinais à m’assoir à l’ordinateur, je me sentais fatigué après mes journées de travail, même la lecture m’épuisait après quelques minutes. Je croyais que j’étais malade… jusqu’à ce que je visite l’optométriste pour une visite de routine avec mes filles.
Je suis maintenant l’heureux propriétaire de lentilles correctrices, mes « lunettes de vieux » que je porte sur le bout du nez, pour corriger le durcissement naturel de la lentille cornéenne humaine dû au vieillissement…
Alors, maintenant que j’ai corrigé ce « manque de vision » je peux reprendre la plume sans m’épuiser !
La Federal Trade Commission, l’agence nationale en charge du commerce aux États-Unis a dévoilé un nouveau cadre de gouvernance pour les influenceurs du web et autres célébrités. Pour assurer une seine concurrence dans le marché, il faut dévoiler ses liens commerciaux avec les entités que nous endossons. Je vous invite à visiter la foire aux questions pour les influenceurs de la FTC pour de plus amples renseignements.
À cet effet, je déclare solennellement que je suis lâchement au solde de l’Université Concordia depuis le tout début de ce carnet. Il s’agit d’une corporation privée de droit public vouée à l’éradication de l’ignorance par l’enseignement. À titre de bibliothécaire, je prône le libre accès au savoir par le biais de marchés bien calibrés et fluides.
Je propose certaines ressources sur les communs via ce billet daté de 2015 et ces notes de présentation de l’an dernier. Voici quelques ressources additionnelles à consulter:
Hess, Charlotte and Elenor Ostrom. 2007. “A Framework for Analyzing the Knowledge Commons” In Understanding Knowledge as a Commons: From Theory to Practice, edited by Charlotte Hess and Elinor Ostrom, 41-81. MIT Press. URL: https://clues.concordia.ca/record=b3085147
La Digital Library of the Commons (DLC) est une bibliothèque virtuelle compilant des ressources documentaires sur les communs. URL: https://dlc.dlib.indiana.edu/dlc/
Petite note pour mentionner une recension de balados pour les enfants (le terme québécois pour podcasts est baladodiffusion) sur mon site d’économie familiale. Il s’agit, bien sûr, de contenu en libre accès. J’ai regardé brièvement et il n’y a pas beaucoup de détails concernant les droits d’utilisation associés avec ce matériel accessible librement dans internet mais protégé par droit d’auteur.
À lire, ce mémoire déposé conjointement par les plus grosses associations de bibliothèques des États-Unis, concernant la numérisation patrimoniale. Voici la table des matières:
Source: Infojustice.org pour plus de détails. Ce mémoire, ainsi que tous les autres acheminés à SCOTUS (acronyme pour les initiés qui désigne Supreme Court of the Unites States), sont disponibles sur cette page:
Il s’agit d’un litige portant sur l’immunité du souverain (pour le Canada, on parlerait de l’immunité de la couronne) dans le cas de l’utilisation d’un droit d’auteur.
Non, le blogueur que je suis n’est pas mort… j’ai simplement été occupé à nourrir mes autres carnets et, incidemment, à survivre à ma 17e rentrée universitaire.
Outre mon carnet de « travail » OutFind.ca (en anglais, car c’est ma langue de travail et celle de ma communauté), je tiens quelques autres carnets personnels. Le plus ancien est mon blogue d’économie familiale, BobMange.ca (prononcez Bob mange ça). J’y diffuse des recettes, notes de cuisine et quelques autres éléments reliés à ma vie de parent. Le plus récent est Nigog.ca, un carnet voué au plein-air, surtout la voile, la chasse, la pêche, la randonnée et le camping plus ou moins sauvage.
Jadis, je mettais tout sur BobMange.ca mais je trouve difficile de maintenir une ligne éditoriale claire entre tous ces sites. J’ai aussi une idée en arrière de la tête pour tous ces sites internet mais pour le moment, je me contente de les alimenter par mes hobbies et autres activités.