Intermèdes et autres lectures
Décidément, mes lectures estivales ont un fil rouge tissé serré autour d’un écrin débordant de numérique. Outre la chronique des dernières semaines qui alimente mes réflexions, j’ai déniché certaines perles de science fiction pour également nourrir mes rêves. Je me suis offert certaines digressions estivales sans trop errer à l’extérieur de mon champ d’intérêt.
Je viens de boucler la lecture du plus récent roman de Cassie Lessard, La valeur de l’inconnue, qui m’a beaucoup plus. Tisser un univers en science fiction c’est comme le choix de la palette de couleurs en bande dessinée : il est facile de tomber dans le connu (ligne claire!) mais l’oeuvre gagne lorsque la créatrisse sort des sentiers battus. Lessard offre un roman que j’ai dévoré, explorant l’univers quantique dans la fibre même du récit. Je suis convaincu que j’y verrai une autre oeuvre lorsque je m’y frotterai à nouveau – car ce roman nécessitera une autre lecture.
Sur un autre ordre d’idées, j’ai aussi succombé pour cette biographie bien particulière, qui explore la vie tumultueuse du « Zéro » dans la société occidentale. J’ai déniché la traduction du volume de Seife à ma bibliothèque publique et j’ai particulièrement aimé le traitement de l’histoire des mathématiques selon la perspective du concept du néant. J’ai jadis étudié les « maths dures » au Cégep (en Terminale/Bac+1 pour nos amis de l’hexagone qui ne connaissent pas le Québec) mais je me demande ce que ma vie aurait été si j’avais pris le soin d’apprendre les maths par l’ornière de ses débats intellectuels et de ses impacts sociaux… en fait, je suspecte que tous ceux et, surtout celles, qui nécessitent d’une appropriation intellectuelle par le biais des relations interpersonnelles, les jeux de coulisses et autres rebondissements humains.
Et, j’ai quelques livres qui attendent patiemment, tel un rayon lumineux de littérature, capté au passage dans une librairie près de chez vous. Finalement, je vous laisse avec une « pile de lecture » dénichée à ma bibliothèque publique… ma lourde tâche se transporte dans des sacs réutilisables bien renforcés… peut-être que dans un univers parallèle, le Moi-prime a une masse assez sévère pour courber l’a matrice d’espace-temps pour aspirer une infinité de temps !
Ce contenu a été mis à jour le 2019-08-01 à 10 h 48 min.