Science et Technologies | Page 10

Commerce et Compagnies Document numérique LLD Québec Rapport et étude

Rapport de la SODEC sur le numérique

La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) a annoncé hier la diffusion de son rapport sur le numérique. L’organisme du gouvernement du Québec qui gère les subventions et autres programmes structurants de la culture dans la Belle Province rend public le résultat d’une large consultation sur l’avenir de la culture numérique au Québec.

Le rapport d’une quarantaine de pages (pdf, fr) indique que les seuls bibliothécaires consultés étaient nos collègues de Bibliothèques et Archives nationales du Québec (p. 34-40). Le document propose 18 recommendations. Je vais le parcourir mais il semble vraiment intéressant !

Conférence Document numérique Droit

Lég@l IT 6.0 : 2 avril 2012

Les organisateurs de la conférence Lég@l IT lancent leur appel de communications pour la plus grosse conférence du droit et des technologies au Canada. En effet, l’événement, sous l’égide de l’Association du jeune bareau de Montréal proposera une journée complète de programmation le 2 avril 2012 au Centre des sciences de Montréal.

J’ai été sur le comité d’organisation deux années de suite et conférencier.

Commerce et Compagnies Document numérique Internet LLD Musique

Paradoxes de l'économie, Internet et le piratage

Deux articles au passage pour ceux qui s’intéressent aux questions d’économie dans la sphère numérique :

The Internet’s Unholy Marriage to Capitalism dans le Monthly Review, une revue « socialiste » qui livre cette introduction avant de se pencher sur une panoplie de concepts économiques, livrée avec un point de vue de gauche:

The Internet, or more broadly, the digital revolution is truly changing the world at multiple levels. But it has also failed to deliver on much of the promise that was once seen as implicit in its technology. If the Internet was expected to provide more competitive markets and accountable businesses, open government, an end to corruption, and decreasing inequality—or, to put it baldly, increased human happiness—it has been a disappointment. To put it another way, if the Internet actually improved the world over the past twenty years as much as its champions once predicted, we dread to think where the world would be if it had never existed.

We do not argue that the initial sense of the Internet’s promise was pure fantasy, although some of it can be attributed to the utopian enthusiasm that major new technologies can engender when they first emerge. (One is reminded of the early-twentieth-century view of the Nobel Prize-winning chemist and philosopher of energetics, Wilhelm Ostwald, who contended that the advent of the “flying machine” was a key part of a universal process that could erase international boundaries associated with nations, languages, and money, “bringing about the brotherhood of man.”3) Instead, we argue that there was—and remains—extraordinary democratic and revolutionary promise in this communication revolution. But technologies do not ride roughshod over history, regardless of their immense powers. They are developed in a social, political, and economic context. And this has strongly conditioned the course and shape of the communication revolution.

Aussi, comme le relève Laurent LaSalle, journaliste qui tient l’excellent blogue techno de Radio-Canada Triplex, une étude académique qui discute des « coûts sociaux » liés aux verrous numériques. Employant une approche économétrique, les chercheurs démontrent que les mélomanes vertueux s’imposent un coût plus élevé que les mélomanes fourbes (pirates) puisque les pistes musicales qu’ils achètent, protégée par verrous, sont moins utiles et plus difficiles à utiliser, sans oublier le risque de prendre ses achats si son bidule cesse de fonctionner :

Dinah A. Vernik (vernik@rice.edu), Devavrat Purohit (purohit@duke.edu) and Preyas S. Desai (desai@duke.edu)
Marketing Science, Music Downloads and the Flip Side of Digital Rights Management
(l’article en question est aussi diffusé directement via le site de Radio-Canada)

Internet Québec Rapport et étude

NETendances 2011: Statistiques d'utilisation d'Internet au Québec

Le CEFRIO annonce la publication de son recensement annuel des utilisateurs et utilisations d’Internet par les Québécoises et les Québécois NETendances 2011. Selon le blogue du CEFRIO:

73 % des internautes québécois (ou 59 % des adultes) réalisent au moins une des activités que nous avons identifiées, et ce au moins une fois par mois, soit : consulter du contenu, interagir avec d’autres, entretenir un profil, relayer de l’information ou encore créer du contenu. En moyenne, ils passent près de 6 heures par semaine sur des réseaux sociaux tels que Facebook, LinkedIn, MySpace ou Twitter. Par exemple, un peu plus d’un internaute québécois sur deux (ou 52 %) entretient un profil sur les médias sociaux dont 20 % tous les jours et 22 % au moins une fois par semaine, ce qui est loin d’être une proportion négligeable.

L’accès à l’étude NETendances 2011 est payante, mais un un fascicule des faits saillants est disponible gratuitement.

Canada Radio, télévision Réforme

Télévision numérique au Canada

Ça y est, le Canada a passé à la télévision numérique la semaine passée (sauf pour Radio-Canada, le télédiffuseur national).

Sur un ton plus léger, la Pourvoirie Waban-Aki souligne cet événement médiatique (sic) à leur façon… Pour nos lecteurs de l’extérieur du Québec, une pourvoirie est un territoire naturel de chasse, pêche et de villégiature géré pour le compte du gouvernement. La Pourvoirie Waban-Aki est gérée par mon beau-frère et ma belle-sœur et je contribue régulièrement à leur site Internet – qui est en fait mon 3e blogue

Accès libre Montréal Voix, données

Données libres – combattez les "embouteillages surprises" à Montréal

Le quotidien montréalais Cyberpresse (édition numérique de La Presse) présente le site zonecone.ca, une initiative de Stéphane Guidoin. Le site présente tous les chantiers que l’on risque de croiser sur les routes de la métropole québécoise et fonctionne grâce aux données publiques. Stéphane fait partie de Montréal Ouvert, fut l’un des instigateurs du réseau de bornes ouvertes Île sans fil, et bien sûr, un chic type.

Accès à l'information Gouvernance Journaliste Québec Rapport et étude Réforme Web 2.0

Web 2.0, citoyens et journalisme – suites du Rapport Payette

Il y a plus d’un an, le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine du Québec (MCCCFQ) constituait un Groupe de travail sur le journalisme et l’avenir de l’information au Québec, dont les travaux ont été livrés en janvier 2011. Le rapport est connu sous le nom « Rapport Payette » du nom de la prof. de l’Université Laval qui a dirigé les travaux du groupe.

Hier, le MCCCFQ annonçait la tenue de consultations publiques sur certains points du rapport. Le site de la consultation est http://www.mcccf.gouv.qc.ca/consultation. Spécifiquement, la ministre nous « demande » de commenter le document suivant: Pour une information au service de l’intérêt public – Orientations du ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine, document d’une vingtaine de pages qui traces les grandes lignes de ce qui intéresse la ministre : création d’un titre de journaliste professionnel, cadre règlementaire des médias Québécois, etc.

Pour participer, il est possible de faire suivre un mémoire d’au plus 20 pages au MCCCQ avant le 23 septembre ou de s’inscrire pour livrer un témoignage sans mémoire à l’une des consultations publiques.

Je dois vous avouer que je me sens directement interpellé par ce sujet – mais je manque de temps pour effectuer un suivi adéquat – écrire un mémoire sur la question en pleine rentrée universitaire, en plus de mon doctorat et ma famille, ouf! Ce qui me fait le plus peur dans la création d’un titre de journaliste professionnel et d’un cadre règlementaire formalisé dans un loi est que certaines initiatives citoyennes (dont ce blogue) soient défavorisées par la création de diverses « catégories » de médias dont la qualité est reconnue dans une loi. C’est très dangereux comme perspective, d’autant plus que le processus législatif n’est pas le plus simple… et qu’il n’y a pas de groupe/association/lobby de médias purement citoyens au Québec. S’il y en a un, je veux en faire partie. Tiens, si vous pensez qu’on devrait en créer un, je suis partant – écrivez-moi (o.charbonneauPAS-DE-SPAM@concordia.ca – enelvez « PAS-DE-SPAM » de mon adresse).

Aussi, il y a probablement des catégories de blogueurs (professionnels, passionnés, professeurs, chercheurs, fonctionnaires, etc.) qui proposent une information de très haute qualité à l’extérieur des rouages prévus – lire icic le marché journalistique traditionnel. C’est d’ailleurs le point que je soulevais dans le forum public lors de l’élaboration du Rapport Payette:

Universitaires et nouveaux médias
PAR CULTURELIBRE.CA, LE 6 MAI 2010 – 09:35
Au sens large, l’information (les « faits » ou les « opinions ») proviennent de plusieurs sources: journalistes, artistes, gouvernements, associations et lobbies, universités et leurs chercheurs, corporations (relations publiques, marketing), etc. Par ailleurs, il serait pertinent de se questionner sur « l’appropriation » (« utilisation ») et la « création » (« diffusion ») de celle-ci.

Mon commentaire concerne l’utilisation par des chercheurs universitaires de médias sociaux pour diffuser leurs résultats de recherche. Par exemple, je tiens un carnet de recherche sur www.culturelibre.ca depuis plus de 5 ans, sur lequel je diffuse mes réflexions nourissant mes recherches (droit, Internet et institutions du patrimoine).

Trop souvent, la catégorie « citoyens » offre un amalgame diforme d’intervenants et de concernés par des questions de politique publique. Une segmentation plus fine de cette catégorie permet une approche plus pertinente. Si les chercheurs universitaires sont des « citoyens » et si ceux-ci utilisent et diffusent des médias sociaux (nouveaux médias, blogues, réseaux sociaux, etc.) ne font-ils pas partie de l’écosystème de l’information au Québec ? Est-ce que la diffusion et l’appropriation sociale de leurs recherches passe nécessairement par les médiateurs traditionnels de l’information (journalistes) ou y a-t-il un intérêt pour que le chercheur emploie les nouveaux médias dans le cadre de ses initiatives de recherche ? Comment s’inscrit l’emploi des nouveaux médias par les universitaires et les chercheurs dans le cadre des travaux des journalistes et des médias dits «traditionnels»?

L’analyse des nouveaux médias dans un contexte « citoyen » passe invariablement par l’analyse de l’utilisation et la création d’information, surtout dans un contexte où les « citoyens » ont des systèmes sociaux divers, dont les gouvernements, les associations, syndicats, lobbies, universités, etc. Il faut reconnaître que les sources d’information peuvent être renseignées par des intervenants dont la contribution est à forte valeur ajoutée pour la société, comme les universitaires et chercheurs.

Il reste à savoir ce qui va s’en suivre de tout cela…

PS. Merci à Prof. Pierre Trudel de la Chaire L.R. Wilson sur le droit des technologies de l’information et du commerce électronique et du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal (aussi mon directeur de doctorat et bien sûr un chic type) pour le tuyau que j’ai glané sur un de ses commentaire via Facebook…

CultureLibre.ca Gouvernements Québec Web 2.0

Idée no. 22

À propos de la consultation sur le Web 2.0 du Gouvernement du Québec, je viens de lancer l’idée de centraliser l’information que le gouvernement du Québec détient à notre sujet afin de faciliter l’interaction avec les services gouvernementaux et d’authentifier un citoyen.

Êtes-vous d’accord ?

Il faut dire que j’ai vraiment creusé la question du Web 2.0 dans le cadre de ma maîtrise en droit à l’Université de Montréal – je m’étais penché sur la question du Web 2.0 dans une perspective d’accès à l’information juridique : La jurisprudence en accès libre à l’ère du contenu généré par les usagers (ainsi que quelques autres de mes publications). Il me semble que la question de la gestion centralisée de l’information ainsi que sa répercussion sur l’authentification est une étape préliminaire importante dans le contexte global du Web 2.0.

Mes recherches m’ont amené a poser le cadre d’analyse suivant pour appréhender le Web 2.0 :

Je l’ai expliqué brièvement en anglais dans un billet diffusé sur VoxPopuLII .

En fait, il s’agit de comprendre le Web 2.0 comme l’interaction entre deux éléments, des agents et des documents. Cette interaction s’opère selon quatre relations : celle de « conversation » (agent à agent) ; celle de lien (document à document) – ces deux dernières étant récursives vers le même élément – puis celle de consommation (de document à agent) ; et d’écriture ou de création (d’agent à document) – ces deux dernières définissant les relations entre les éléments du système social.

J’en suis arrivé à ce modèle après l’analyse fonctionnelle des manifestations contemporaines du Web 2.0, que j’ai présenté au pré-congrès de la section Marketing & Management de l’IFLA en 2010 :

Il s’agit d’une représentation en tableau des paramètres d’un billet (post), élément atomique qui se retrouve dans tous les environnements du Web 2.0 : le courriel (email), les carnets (blogs), les wikis, les réseaux sociaux (social networks) et les sites de partage (content hosting/sharing). Ma présentation PowerPoint livrée lors du pré-congrès de l’IFLA contient plus de détails (ainsi que mon mémoire de maîtrise!) au sujet de ce gabarit d’analyse.

De tous les éléments de mon gabarit d’analyse, celui de l’agent est le premier à considérer et la question de l’identité et de l’authentification est fondamentale. D’où mon idée no. 22, envoyée à la Consultation Gautrin sur le Web 2.0 du Gouvernement du Québec.