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Citoyen Droit d'auteur Internet Québec

Usage d’internet au Québec (NETendances 2007)

Le Centre francophone d’informatisation des organisations (CEFRIO) diffuse son enquête annuelle NETendances pour 2007. Cette étude analysant les habitudes des québécois dans le monde numérique démontre un engouement croissant pour Internet. Selon Sabrina Côté du CEFRIO,

[L]e taux d’utilisation d’Internet se situe maintenant à 71 %. Il s’agit d’une importante croissance comparativement à la moyenne observée en 2006 (66 %). Le Québec compte donc désormais 4,4 millions d’internautes réguliers alors qu’on évaluait ce nombre à environ 2,4 millions il y a à peine 7 ans. Les femmes québécoises tendent toujours à rattraper les hommes en matière d’utilisation d’Internet. D’ailleurs, à cet effet, pour les 6 premiers mois de 2007, les femmes ont utilisé autant le réseau que la gent masculine, mais en général, elles en font un usage différent. Enfin, le profil des internautes reste semblable : plus un Québécois est jeune, scolarisé, fortuné, plus il est susceptible d’utiliser Internet et d’en faire de multiples usages. Le même constat s’applique également aux étudiants et aux adultes effectuant un travail professionnel. Enfin, dans la majorité des cas, les adultes qui habitent avec des enfants mineurs utilisent dans une plus grande proportion le réseau.

Parmi les autres faits saillants de l’enquête, notons que l’ordinateur portable prend graduellement plus de place dans les foyers québécois. En effet, 84 % des adultes possèdent un ordinateur à la maison et 32 % ont au moins un ordinateur portable (22 % en 2006). On compte également un plus grand nombre de Québécois avec une connexion Internet à la maison. Ainsi, 72 % des adultes sont branchés au réseau et la majorité de ceux-ci (83 %) ont accès à la haute vitesse. L’utilisation d’Internet par un accès sans fil a été mesurée pour la première fois cette année : 28 % des adultes du Québec utilisent Internet sans fil soit par ordinateur portable (22 %), par téléphone cellulaire (8,1 %) ou par un Blackberry ou un assistant numérique personnel (3,7 %). Enfin, bien que peu de temps ait passé depuis son déploiement au Québec, 44 % des adultes sont abonnés à la téléphonie IP ou par câble à leur domicile, proportion qui atteignait 16 % un an auparavant.
[…]
Les Québécois ont aussi passé au Web participatif (ou Web 2.0). Ainsi, 17 % des gens âgés de 18 ans et plus participent à des sites de réseautage tel Facebook, 16 % font usage de la balladodiffusion, 15 % partagent des photos en les déposant sur des sites tels Picasa ou Flickr et 11 % diffusent des vidéos par exemple sur YouTube ou son pendant québécois, TonTuyau. Si un petit nombre de Québécois (8,3 %) tiennent un blogue personnel, l’intérêt pour ces carnets Web est grandissant. Plus du quart (26 %) des Québécois consultent régulièrement des blogues. Il s’agit de 800 000 nouveaux utilisateurs depuis 2005. Enfin, une personne sur cinq (19 %) utilise des sites Wikis.

D’ailleurs, le rapport n’est pas gratuit, il en coute 150$ pour avoir le privilège de le lire. Il faudra donc se contenter des bons mots de Sabrina Côté

Fabien Deglise nous propose son sommaire du rapport dans le site du Devoir. Un fait mis en relief sur la fracture numérique :

Et ce n’est pas le seul défi que le Québec devra relever au cours des prochaines années, estime au passage le Centre francophone d’informatisation des organisations qui, dans la foulée du portrait optimiste livré hier, constate que les Québécois ne sont pas tous égaux devant Internet. Et pour cause: 80 % des personnes avec un niveau scolaire primaire n’y ont pas accès, tout comme d’ailleurs 55 % des ménages déclarant des revenus annuels inférieurs à 20 000 $.

Bibliothèques Logiciel à code source libre Rapport et étude

Logiciels libres : résultats de recherche

La Fondation pour une bibliothèque globale annonce la publication prochaine de ses résultats de recherche concernant les systèmes intégrés de gestion de bibliothèques (SIGB). Selon le communiqué :

Pour une deuxième année consécutive, la Fondation pour une bibliothèque globale présentera le fruit de ses recherches sur les Systèmes intégrés de gestion de bibliothèques (SIGB) libres. Cette année, le dévoilement des résultats se fera à Montréal entre le 3 et le 6 août dans le cadre du congrès mondial de l’Association Internationale Francophone des Bibliothécaires Documentalistes (AIFBD) qui est aussi un congrès satellite de IFLA 2008 qui aura lieu à Québec la semaine suivante.

Monsieur Tristan Muller, responsable de l’Observatoire des SIGB libres, innove une fois de plus : « Cette année, nous utilisons la même approche scientifique pour offrir une couverture complète de la question du SIGB libre. Nous avons bonifié notre grille d’évaluation en ajoutant notamment des critères d’évaluation portant sur l’organisation, la vitalité, et la rigueur des communautés des logiciels libres ainsi que d’autres critères portant sur le Web 2.0. Avec cette grille qui comporte maintenant quelque 820 critères d’évaluation, nous avons examiné en détail chacun des principaux SIGB libres. »

Jugement Logiciel à code source libre Québec

Les logiciels libres et les contribuables

Ne manquez pas cet article du samedi 15 mars 2008 dans les pages de La Presse, un quotidien montréalais :
Québec se prive de dizaines de millions d’économie par Denis Lessard.

L’auteur présente le cas de Cyrille Béraud, un entrepreneur québécois du monde des logiciels libres, qui actionne la Régie des rentes du Québec pour avoir renouvlé ses licences Microsoft Windows sans appel d’offre. La Cour supérieure devra déterminer si Windows Vista est une mise à jour ou un nouveau logiciel et si un appel d’offre doit être effectué. M. Béraud prétend que cette version du plus populaire système d’exploitation contient suffisament de nouveautés, ce qui en fait un nouveau système.

Logiciel à code source libre Médiation Québec

Sondage sur le libre au Québec

Un groupe de recherche du l’UQAM, le Laboratoire de communication médiatisée par ordinateur (LabCMO), lance un sondage sur les logiciels libres au Québec :

Vous êtes engagé-e activement dans le domaine du logiciel libre au Québec? Alors, cette invitation vous est destinée!

Le Laboratoire de communication médiatisée par ordinateur (LabCMO) réalise présentement une enquête dont l’étape actuelle vise à recenser le plus grand nombre possible d’initiatives, activités, projets et organismes liés au logiciel libre au Québec. Nous sollicitons donc 10 à 15 minutes de votre temps pour répondre à un questionnaire en ligne qui vise à connaître votre implication dans le cadre d’activités telles que :

* la participation à un projet de développement de logiciel libre, à un groupe d’utilisateurs, à un organisme ou à une entreprise dont la mission est orientée vers le logiciel libre;
* l’organisation de conférences, d’ateliers ou de formations en logiciel libre;
* la coordination de projets impliquant une migration de systèmes informatiques vers des logiciels libres, au sein des institutions publiques, privées ou sans but lucratif;
* les interventions médiatiques, politiques ou universitaires liées au logiciel libre;
* tout autre engagement actif sur le thème du logiciel libre.

Vous pouvez répondre à ce questionnaire en ligne d’ici le 4 avril 2008 en suivant ce lien:
http://www.er.uqam.ca/nobel/labcmo/portraitdulibre/index.php?sid=98887&newtest=Y

Veuillez noter que nous vous demanderons – optionnellement – de nous indiquer votre nom et votre courriel afin que nous puissions vous informer des suites de notre recherche. Soyez assuré-e que ces informations personnelles ne seront pas diffusées publiquement.

Please feel free to fill this questionaire in English.

Pour toute information supplémentaire concernant cette recherche, n’hésitez pas à nous contacter.

Nous vous remercions à l’avance pour votre collaboration!

Stéphane Couture, couture – point – stephane – à – uqam – point – ca
Christina Haralanova, christina – point – haralanova – à – gmail – point – com

Bibliothèques Logiciel à code source libre Revue et journaux

Les logiciels libres en bibliothèque

La plus récente livraison de lu magazine Computers in Libraries (mars 2008) traite de la question des logiciels libres en bibliothèque.

Par ailleurs, voici 3 livres intéressants sur la question des licences de logiciels libres :

* Free Software, Free Society: Selected Essays of Richard M. Stallman
* Understanding open source & free software licensing / Andrew M. St. Laurent
* Licensing digital content : a practical guide for librarians

Critique Internet Journaliste Livre et édition Québec

Les pigistes et le contrat

L’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ) dénonce le nouveau contrat d’édition de l’hebdomadaire gratuit montréalais ICI. Ce titre, propriété du groupe Québécor, offrirait 55$ pour chaque texte, et en échange, les collaborateurs doivent céder tous leurs droits, incluant leurs droits moraux selon l’article de Paul Cauchon dans Le Devoir (2008-03-12, B7).

L’enjeux concerne la convergence des plates-formes de diffusion et l’impératif de rémunérer les auteurs pour l’utilisation de leurs textes. Le contrat impose un seul prix pour tous les usages possibles.

L’AJIQ a lancé un communiqué de presse pour dénoncer les pratiques du géant médiatique québécois et son vice-président, Jean-Sébastien Marsan, nous offre ses réflexions dans un billet diffusé dans le site de l’association. D’ailleurs, l’AJIQ héverge le fameux contrat dans son site et le compare même à son contrat type.

Critique Droit d'auteur Web 2.0

First Monday critique le Web 2.0

La plus récente parution de First Monday (vol. 13, no. 3 mars 2008), un périodique académique traitant des questions liés à Internet, nous livre une série d’articles critiquant le Web 2.0.

L’article de Kylie Jarrett, Interactivity is Evil! A critical investigation of Web 2.0, mérite une mention spéciale pour son approche intéressante du contept du Web 2.0, qui nous offre cette définition :

The key feature of Web 2.0 is the development of software which enables mass participation in social activities. These activities in turn are extensively popular and, through the network effects of that popularity, economically significant (O’Reilly, 2005; Tweney, 2007; Madden and Fox, 2006). The harnessing of collective intelligence within Web 2.0 demands platforms where this intelligence can be expressed and collected. The social networks at the forefront of this phenomenon (economy) emerge from the ability of users to represent themselves and their interests in mediated spaces and to activate engagement with others via these representations. These features demand a profound capacity for input into and manipulative control over data as a constitutive component of any Web 2.0 site. This ‘generative interactivity’ (Richards, 2006) and the experience of that as a condition of usage is what arguably differentiates new media from precursor media forms and which is underscored within Web 2.0 systems. Consequently, in order to critically explore this media sector it is important to interrogate the nature of this interactivity and its relationship to the organisation of social power. This is particularly so for the sites associated with Web 2.0 which, in the emerging scholarship about them, have been cast as sites of user power.

M. Madden and S. Fox, 2006. “Riding the waves of ‘Web 2.0’: More than a buzzword, but still not easily defined,” Pew Internet and American Life Project

T. O’Reilly, 2005. “What is Web 2.0: Design patterns and business models for the next generation of software,” O’Reilly Media

R. Richards, 2006. “Users, interactivity and generation,” New Media & Society, volume 8, number 4, pp. 531–550.

D. Tweney, 2007. “Tim O’Reilly: Web 2.0 is all about controlling data,” Wired (13 April)

Suite à la lecture de ce numéro, le lecteur assidu du domaine risque de rester sur sa faim. En général, les références utilisées par les auteurs relèvent de la blogosphère, ce que nous trouvons un brin ironique concernant le thème du numéro.

Accès à l'information Données géospatiales Gouvernements Loi ou règlement Québec

Les données géospatiales québécoises payantes

Un collègue soulignait récemment via une liste de diffusion courriel que les données géospatiales compilées par le gouvernement québécois doivent être fournies à titre onéreux. Aux USA, les différents ordres gouvernementaux diffusent souvent librement les données dans Internet.

Les curieux sont référés à la Loi sur le Ministère des Ressources naturelles et de la Faune (L.R.Q. c. M-25.2), particulièrement les articles où apparaissent le mot « onéreux » :

12. Les fonctions et pouvoirs du ministre consistent plus particulièrement à:
[…]
8° établir et gérer la cartographie et les réseaux géodésiques officiels du Québec;
8.1° fournir, sur demande et à titre onéreux, des services spécialisés de prises de vues aériennes, de cartographie, de géodésie et de télédétection;
8.2° diffuser, sur demande et à titre onéreux, de l’information dans les domaines mentionnés au paragraphe 8.1°;
[…]
17.3° procéder à la rénovation cadastrale ainsi qu’à la mise à jour régulière des plans cadastraux et assurer la publicité des données cadastrales;
17.4° tenir le registre foncier et assurer la publicité des droits en matière foncière;
17.5° (paragraphe abrogé) ;
17.6° fournir, sur demande et à titre onéreux, des produits et services spécialisés en matière d’arpentage et dans les domaines mentionnés aux paragraphes 17.3°, 17.4° et au paragraphe 3° de l’article 12.2;
17.7° diffuser, sur demande et à titre onéreux, de l’information en matière d’arpentage et dans les domaines visés au paragraphe 17.6°;
[…]

12.2. Les fonctions et pouvoirs du ministre, à titre d’arpenteur général du Québec, consistent :
1° à effectuer l’arpentage des terres du domaine de l’État et des frontières du Québec ;
2° à décrire les limites des territoires administratifs et les limites des territoires ayant un statut juridique particulier, dans les cas qui relèvent de sa compétence ;
3° à constituer et tenir à jour le Registre du domaine de l’État ;
4° à appliquer la Loi sur les arpentages (chapitre A-22).

Il va sans dire que nous questionnons cette politique qui date d’une ère où Internet n’existait pas (1994) ! Est-ce que la société en gagne au change ?