Bande dessinée numérique
À lire, le dossier de THOR.edu (éducation à distance) sur la bande dessinée en éducation (en général) et en particulier, cet article sur la bd numérique.
À lire, le dossier de THOR.edu (éducation à distance) sur la bande dessinée en éducation (en général) et en particulier, cet article sur la bd numérique.
Il y a de ces combats que nous attendons depuis un certain temps. Voilà, c’est fait. Postes Canada actionne GeoCoder.ca pour demander le retrait de sa base de données ouverte de codes postaux, invoquant le droit d’auteur.
Le hic, comme le précise CIPPIC, c’est qu’une adresse, un code postal et une compilation exhaustive de ceux-ci ne peuvent pas être protégés par le droit d’auteur. Ils constituent des faits dont l’originalité est nulle, comme le précise le jugement Télé-Direct (la fixation et l’originalité sont les deux critères essentiels pour l’émergence du droit d’auteur).
Voir aussi la note de Michael Geist à ce sujet.
Les codes postaux sont une partie essentielle des addresses au Canada mais Postes Canada (une compagnie publique) tient cette information avec un gant de fer. En plus de constater que l’expression « Code postal » est une marque officielle, la page précise les modalités d’utilisation de tous les codes postaux au pays, «géocodées» aux adresses précises.
Il existe plusieurs façons de procéder au «géocodage» de l’information, mais les deux principales (issues d’institutions gouvernementales) sont les données du Recensement de Statistiques Canada et les Codes Postaux. À ce sujet, lire ce très intéressant précis diffusé par notre agence statistique nationale.
Les codes postaux sont jalousement gardées par Postes Canada (la compagnie publique de la couronne) et constitue une doléance récurante du monde des données libres et autres bidouilleurs : «si seulement on avait accès aux codes postaux, mon application libre serait tellement plus puissante!» Je l’ai entendue souvent celle-là…
D’où l’intérêt d’un site comme GeoCoder.ca – une initiative communautaire pour compiler toutes les adresses du Canada, avec code postal.
Et voilà que Postes Canada actionne le projet pour le demander de retirer ses données du web, accessibles sous licence libre «Open Database License (ODbL)» – en plus, les données ont été compilées par la communauté.
J’ai tenté de trouver une mention de GeoCoder sur le site de Postes Canada, sans succès.
Ironiquement, il n’existe pas de cadre juridique précis pour les compilations exhaustives de faits – et certainement pas via le droit d’auteur (c’est d’ailleurs la portée exacte du jugement Télé-Direct, qui semble toujours faire autorité). Je peux vous référer à ce document un peu daté d’Industrie Canada (1998) sur la question.
En Europe, il existe un régime de protection dit ‘sui generis’ des bases de données, qui est effectivement un droit d’interdiction général (i.e. de propriété intellectuelle) sur les compilations de faits exhaustifs. Mais pas au Canada.
À suivre!
À écouter : l’entrevue de Jonathan Brun à C’est bien meilleur le matin (émission de radio matinale sur les ondes de Radio-Canada). Il présente Québec Ouvert qui vise la mise en accès libre des données gouvernementales, et surtout un point de vue environnemental.
À lire aussi cet article de Fabien Deglise sur le sujet dans les pages du Devoir.
Le CEFRIO annonce la publication d’un Guide juridique sur les enjeux et risques juridiques du Web 2.0, en collaboration avec la Chaire L.R. Wilson sur le droit des technologies de l’information de l’Université de Montréal. Ce guide contient plus de 100 pages, indispensables pour comprendre comment les enjeux juridiques du Web 2.0.
Par ailleurs, le CEFRIO offre un séminaire web le 15 mars prochain sur le sujet.
La fédération internationale des bibliothèques (IFLA) annonce la publication d’un guides au sujet des ressources électroniques (uniquement en anglais pour le moment).
Intitulé IFLA Electronic Resource Guide – ACD 2012, ce guide d’une 30e de pages en format PDF propose une série de thèmes, reprennant le cycle de développement de collections (politique de développement, sélection, licence, renouvellement).
À noter – ce 22 février à Québec aura lieu GouvCamp qui vise une conversation à bâtons rompus sur le thème de «Comment la technologie peut améliorer la mission des gouvernements»
L’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet, l’organisation sans but lucratif qui gère les noms de domaine en « .ca », lance un appel de candidatures pour le concours de mise en valeur d’initiatives web:
« Les Prix Impact .CA se distinguent de tous les autres programmes du genre », a affirmé M. Byron Holland, président et chef de la direction de l’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI). « En honorant les sites Web .CA ayant un impact, nous reconnaissons Internet à titre de puissant catalyseur du changement social », a-t-il poursuivi.
Vous avez jusqu’au 23 mars pour soumettre une candidature via le priximpact.ca
Un billet de ReadWriteWeb présente les résultats d’une étude statistique comparant Internet de 2010 à celui de 2011. Quelques bribes: 44% des utilisateurs d’internet sont en Asie et le nombre de sites web a doublé en un an (de 255 million à 555 million).
Voir le site de l’étude 2011 et celle de 2010.
Aussi, le CEFRIO a diffusé un 4e fascicule concernant « Internet comme source d’information des Québécois » – une quinzaine de pages qui compare Internet avec les autres sources d’information (télévision, presse, etc.)
Le ministère du Patrimoine Canadien (culture) lance un appel de projets pour octroyer du financement dans le cadre de son Fonds interactif du Canada. Les organismes culturels, les établissements d’enseignement et autres institutions ont jusqu’au 9 janvier 2012 pour déposer leurs propositions.
Note: il faut offrir un projet permettant une interaction entre les usagers et le contenu, et demander un financement ne dépassant pas 60 % du total des dépenses admissibles, jusqu’à concurrence de 500 000 $.
À lire – cet article de WIPO Magazine (la revue de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle – des Nations Unies) où Ian Hargreaves est interviewé. Professeur Hargreaves a récemment proposé une séries de réformes au droit d’auteur en Grande Bretagne.