Voici le texte complet du communiqué de Copibec, diffusé pour des fins de communication de nouvelle en vertu de l’utilisation équitable :
COMMUNIQUÉ
L’UNIVERSITÉ LAVAL POURSUIVIE EN RECOURS COLLECTIF
POUR 4 MILLIONS DE DOLLARS EN VIOLATION DE DROITS D’AUTEUR
Montréal, 10 novembre 2014
COPIBEC a déposé aujourd’hui devant la Cour supérieure du Québec une demande afin d’être autorisée à exercer un recours collectif au nom des milliers d’auteurs et d’éditeurs québécois, canadiens et étrangers, dont les œuvres ont été reproduites sans permission par l’Université Laval.
Cette institution d’enseignement supérieur reproduit annuellement plus de 11 millions de pages tirées de plus de 7 000 œuvres québécoises, canadiennes ou étrangères, qu’elle intègre dans des recueils de textes vendus aux étudiants, ou qu’elle distribue en ligne sur son réseau informatique interne sécurisé.
Jusqu’en mai 2014, l’Université Laval, comme toutes les autres universités québécoises, détenait une licence générale de Copibec l’autorisant à effectuer légalement ces reproductions. Toutefois, le conseil d’administration de l’université a décidé de ne pas renouveler sa licence et de mettre en application, à compter du 21 mai 2014, une politique concernant «l’utilisation de l’œuvre d’autrui aux fins des activités d’enseignement, d’apprentissage, de recherche et d’étude privée à l’Université Laval». Cette politique permet aux professeurs, chargés de cours et chercheurs de continuer à reproduire des œuvres et des extraits d’œuvres sans que l’Université n’obtienne les autorisations ni n’acquitte les redevances requises auprès de chaque auteur et éditeur. C’est la seule institution d’enseignement qui se comporte de cette façon au Québec.
Copibec est un organisme sans but lucratif, créé en 1998 par l’Union des écrivaines et écrivains québécois (UNEQ) et l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) afin de gérer les droits de reproduction des ouvrages en format papier et numérique. Elle a été habilitée pour administrer ces droits par 2 330 éditeurs et 24 295 auteurs québécois, ainsi que par les auteurs et éditeurs regroupés dans des sociétés de gestion du droit de reproduction de 32 autres pays, dont la France, la Belgique et les États-Unis.
Au nom des auteurs et des éditeurs dont les œuvres ont été copiées sans autorisation par le personnel de l’Université Laval, Copibec entend demander à la Cour supérieure des ordonnances pour faire cesser cette pratique illicite et pour saisir le matériel contrefait. Elle entend demander également à la Cour de condamner l’Université Laval à payer aux auteurs et éditeurs près de deux millions de dollars en redevances impayées, un million de dollars en dommages moraux et un million en dommages punitifs en plus des profits réalisés lors de la vente des recueils de textes aux étudiants.
GAMERella est une activité de création de jeux (Game Jam) qui aura lieu les 8 et 9 novembre prochain à l’Université Concordia ayant une approche féministe, sexuellement neutre ou altersexuelle. Le but est de créer un jeux fonctionnel en un weekend. Les ateliers sont l’occasion de s’approprier la culture du jeu.
Je vais tenter de participer à l’atelier sur le design de jeux le 28 octobre prochain… Et oui, dans mes moment de procrastination les plus intenses (j’ai une thèse à écrire quand même), je travaille sur quelques idées loufoques, dont un roman et un jeu vidéo (et ça, c’est encore sérieux!).
Invitation toute spéciale pour mesdames, mais aussi messieurs pour le bien de mesdames… Personnellement, je suis le père de deux jeunes filles et je dois avouer que ce thème m’est très important.
Il ne reste que quelques jours pour contribuer à la campagne de sociofinancement de la toute nouvelle revue québécoise de bandes dessinées Planches. Même si l’objectif est déjà atteint, je vais m’y abonner dès l’instant !
Le gouvernement provincial vient de lancer un nouveau site Internet où sont recensés près de 50 projets de culture numérique: culturenumerique.mcc.gouv.qc.ca, qui se partagerons près de 110 millions de dollars sur 7 ans. Près du tiers de l’enveloppe budgétaire est déjà attribuée pour les 2 prochaines années.
À brûle pourpoint, je suis un peu surpris qu’il s’agisse d’un plan – on dirait plutôt un recensement ou d’une synthèse des projets actuellement sur la table. Aussi, il manque un « fil rouge » ou un « fil conducteur » pour expliquer comment ces projets constitue un plan… comme quoi des plumes lancées au vent ne font pas un oiseau !
Ceci dit, je suis vraiment content de voir autant d’efforts pour amener nos institutions vers le numérique, dont les projets de numérisations de BAnQ.
J’aurais vraiment voir un message clair vers la diffusion libre du contenu financé par l’État, en plus de la mise en ligne de jeux de données biens structurés.
Par ailleurs, un plan de culture numérique devrait fortement inciter les employés de l’État, dont les professeurs de tous les niveaux scolaires, de créer et diffuser du matériel pédagogique sous licence ouverte et dans Internet. Créons ensemble, partageons et apprenons ensemble. Pourquoi investir des millions quand nous pourrions mettre en place une philosophie de travail vouée au partage et à la création libre.
nouvelle plateforme de contenus numériques, est maintenant ouverte à tout membre du personnel travaillant au sein des établissements de niveaux préscolaire, primaire, secondaire et collégial! Déjà plus de 6 000 ressources numériques y sont disponibles pour une utilisation à des fins pédagogiques : des livres, des cahiers d’exercices, des revues, des articles à la pièce, des photos de presse, des œuvres artistiques et des textes de chansons! Des livres et des périodiques qui traitent de sujets aussi variés que l’économie, la famille, l’éducation, l’informatique, la science, les langues. On y retrouve également des romans pour tout public, des bandes dessinées, des biographies, de la poésie, des ouvrages de référence, mais aussi des images et des photos d’œuvres artistiques contemporaines (illustrations, sculptures, costumes et décors de théâtre, installations), des photos d’animaux, de gens et de lieux liés à l’actualité, au voyage, à l’architecture.
Et ceci n’est qu’un avant-goût de ce que vous retrouverez dans SAMUEL car de nouvelles œuvres y sont déposées régulièrement ! Tout ce contenu peut être utilisé, en quelques clics, dans les limites des licences Copibec!
Pour accéder à SAMUEL, vous avez simplement besoin d’un compte utilisateur dans Savia, notre système de gestion des droits de reproduction en ligne. Pour plus d’information, contactez-nous!
Ainsi, tout enseignant œuvrant dans une commission scolaire ayant une entente avec Copibec peut utiliser le matériel dans SAMUEL gratuitement (du moment que l’on ne dépasse pas les limites prévues du système pour une oeuvre). Il s’agit d’un système qui contient des ressources numériques (images, pages de livre, etc.) qui sont dans le répertoire de Copibec. Le but est de permettre aux profs de puiser directement de ce système les items dont ils ont besoin afin que Copibec puisse obtenir des données d’utilisation pour redistribuer les redevances perçues du Ministère de l’éducation, sports et loisirs.
C’est gratuit pour le prof car les items font partie de la licence. Il s’agit d’une sorte de banque de donnée de livres et images pour le secteur de l’éducation au Québec, où les droits sont déjà acquités (du moment que l’on ne dépasse pas les limites de l’entente copibec).
Ainsi, l’utilisation est libre car un prof peut utiliser du matériel numérique sous droit d’auteur sans payer directement pour l’utilisation. Elle n’est pas gratuite car le MELS a déjà acquitté le droit d’auteur par son entente annuelle.
IL s’agit vraiment d’un développement intéressant car pour une première fois, Copibec offre des licences d’utilisation en plus de fournir le document numérique auquel le droit est rattaché.
« The fundamental problem is that consumers of pure public goods [e.g.: copyrighted-protected digital works like indie games] have both the motivation and the ability to understate the intensity of their preferences. This incentive incompatibility is what Samuelson saw as the true root of the market’s tendency to underproduce public goods »
Yoo
« Experiences, first introduced as a limited extension of the standard rational choice model, appear to be destined for a larger role. In contemporary information-intensive economies, ‘experience industries’ constitute an economic subsector in its own right. Experience goods, interpreted as products that contain regularly varied information inducing new mental experiences in their users, pose interesting theoretical challenges. Information is needed to enable informed choices by future consumers, and such information draws its effectiveness from consistent value rankings within networks of experts, which are perceived as independent of commercial interests. The expert valuations gain a marketable value in themselves as they are experienced by the consumers and their communication network. Both notions, scales of quality and networks of communication, pose new challenges to economic theory. »
« Experience Goods » in The Handbook of Cultural Economics
(Hutter, p. 214, 2011)
« Industry, independent and non-profit creators, collecting organizations, and research organizations [need to] collaborate to develop strategies for collecting and making accessible final works, the resources from which these works were created, records of the development process of works, records of reaction and contribution by audiences, and records of marketing and reception. Supporting basic and applied research in fundamental questions ranging from information organization »
Recommendation 8: Support for Collections and Archives
(Wardrip-Fruin & Mateas, 2014, p. 9)
Bomsel, Olivier, 2010, L’Economie immatérielle, Industries et marchés d’expériences, Gallimard, « NRF Essais »
Hutter, 2011, « Experience Goods » in The Handbook of Cultural Economics, Ruth Towse ed., Edward Elgar Publishing, pp. 211-215
Lessig, Lawrence, 2006, Code v2, Basic Books, http://codev2.cc/download+remix/Lessig-Codev2.pdf
OCLC, 2003, Libraries: How They Stack Up, available from: https://oclc.org/content/dam/oclc/reports/librariesstackup.pdfWardrip-Fruin, Noah and Michael Mateas, 2014, Envisioning the Future of Computational Media The Final Report of the Media Systems Project, available from http://mediasystems.soe.ucsc.edu/sites/default/files/Media%20Systems-Full%20Report.pdf
Yoo, C.S., 2007, « Copyright and Public Good Economics: A Misunderstood Relation », 155 U. Pa. L. Rev. 635
J’ai déjà filmé une vidéo (en anglais) expliquant comment trouver du contenu sous licence libre, voir:
J’en suis à tenter de lister ou de recenser des sites offrant du contenu libre.
Je me souvenais avoir déjà visité une excellente page du projet Parole citoyenne de l’ONF (puis de l’INM) mais ladite page n’existe plus… Heuseusement, j’avais consigné l’adresse dans un billet de mon blogue (http://parolecitoyenne.org/coffre-a-outils), et j’ai pu la revisiter grâce au Way Back Machine du Internet Archive.
Voici donc, un copier-collé sans honte du contenu que je cherchais, une liste de sites qui proposent du contenu en accès libre :