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LLD Rapport et étude

Marathon d’écriture

Je ne soupçonnais pas à quel point le métier d’universitaire comporte son lot d’écriture quand j’ai débuté ma carrière de bibliothécaire à l’Université Concordia il y a maintenant 13 ans. Correspondance entre chercheurs pour bâtir son réseau. Élaboration de demandes de subventions. Articulation de théories et d’idées pour des congrès. Récapitulation de projets de recherche pour des actes de colloques et des revue. Synthèse en livre… et le plus souvent qu’autrement, en groupe et en plusieurs langues (pour moi, en tout cas, un mélange d’anglais et de français).

Depuis le dépôt de ma thèse de doctorat et un petit répit d’écriture, l’été (encore printanier au Québec) s’annonce textuel. J’ai plusieurs contributions à produire et j’aimerai vous proposer en les grandes lignes (en réalité, ce billet est un exercice de réchauffement intellectuel, il permet de délier les idées et préparer mes doigts à frapper les concepts sur les touches de mon clavier).

Le premier, et celui auquel j’ai plus hâte, s’avère une contribution aux actes du pour la 4e Journée d’étude sur la méthodologie et l’épistémologie juridiques (voir l’appel de contribution pour la 6e) à laquelle j’ai participé en 2014. Oui, ça fait longtemps, et mes idées ont beaucoup évolués depuis, et c’est justement pourquoi j’ai hâte d’écrire ce texte.

L’idée centrale consiste à discuter des cadres théoriques pour analyser le numérique en tant que juriste. Pour ma part, j’ai noté que plusieurs américains favorisent l’analyse économique du droit tandis que plusieurs auteurs continentaux et québécois retiennent une approche sociologique. Ce n’est pas pour dire que tous les théoriciens américains sont favorisent l’économie ou que l’approche continentale découle de la sociologie, mais lorsque je puise dans ces théories, je note une certaine corrélation quant à la provenance des auteurs. Par ailleurs, j’aimerai articuler certains thèmes pour une analyse future, celle du « macro-droit » qui regarde ce qui se greffe par dessus le droit, c’est à dire une conceptualisation des relations contractuelles. Ensuite, j’aimerai proposer une approche en « micro-droit » qui vise étudier les relations microscopiques en droit, c’est à dire l’analyse en réseau des liens entre documents pertinents en droit.

Le texte s’organise donc ainsi:
Éléments pour une analyse juridique du numérique
(le texte vise principalement à étudier les questions de droit d’auteur)
1. Approches épistémique classiques
1.1 Analyse économique du droit
1.2 La sociologie du droit
2. Approches émergences
2.1 Macro-droit: les contrats comme manifestation supra-juridique des activités socioéconomiques
2.2 Micro-droit: analyses textuelles et en réseaux de sources du droit

Le second texte (ou, en réalité, communication savante car je ne sais pas si j’ai le temps de produire un texte complet) concerne ma présentation au colloque Histoire du jeu à la fin du mois et concerne, en grande partie, une explication des impacts sur la conservation du patrimoine du projet sur les jeux en bibliothèques.

Ici, j’expose comment l’économie néolibérale peut résoudre la question de l’intervention institutionnelle des bibliothèques dans les marchés numériques. Rien de moins ! Comme quoi, il est important de comprendre les approches théoriques de domaines qui sembles anathèmes à vos valeurs morales (personnellement, je m’avoue vaincu par le capitalisme, mais je ne désire trouver un sens commun au sein des théories appliquées pour favoriser un individualisme délétère). En réalité, le néolibéralisme indique la voie à l’intervention de l’état. Ce qui manque, c’est une articulation franche de celle-ci, tout en l’arrimant à des théories émergentes comme les communs de Ostrom. Il va sans dire que j’ai du pain sur la planche.

Le troisième texte est très proche du second car il exploite le même cadre conceptuel, celui d’une approche néolibérale en économie. Par contre, celui-ci ne vise pas exposer la mission institutionnelle du projet. Il propose plutôt une articulation plus approfondie de l’approche économique visée. En fait, l’impact sera, je crois, une réification des structures et institutions du monde « papier » vers le monde numérique. Je le présente à Chicago en début juillet.

J’avoue que mon second et troisième texte sont très proches. Le second vise expliquer la vision du projet de recherche à des non-économistes tandis que le troisième l’explique à des économistes… Ironiquement, je crois que je vais en écrire un en français et l’autre en anglais, comme ça, tout le monde sera content !

(vous savez, en tant qu’universitaire francophone, je réfléchis souvent à l’importance d’articuler mes idées dans la langue de Molière. Ceci dit, je suis bien au fait de la portée potentielle d’un texte produit en anglais: l’auditoire est plus grand. Ironiquement, l’analogie applicable est celle de la marre: si mes textes sont des poissons que je plonge dans une marre, celle francophone est plus petite et mon texte risque d’être relativement plus grande que les autres; tandis que la marre anglophone est immense et, malgré que mes idées soient de la même taille, se trouve relativement perdu dans cet océan! L’avantage est donc de jouer sur les deux plans)

Voilà les textes que je « dois » produire, car j’ai une date de tombée claire et le procrastinateur en moi ne peut l’ignorer. Mais j’ai quelques autres idées à articuler…

J’aimerai (un jour, on s’entend) poursuivre la réflexion proposée lors de la 9e journée de jurilinguistique du Centre Crépeau de l’Université McGill (petite pensée à ceux et celles qui participent à la 10e journée, qui a lieue aujourd’hui). Il s’agit de l’aspect « micro-droit » de mon premier texte et j’ai déjà commencé à réfléchir à cet aspect l’an dernier… voici le résumé de ma présentation, qui est d’ailleurs diffusée en format ppt dans internet :

Le comité technique du projet des dictionnaires a pour objectif d’aviser les chercheurs du Centre Paul-André Crépeau concernant les opportunités offertes par les outils numériques. Cette présentation se veut un survol des travaux effectués, avec une emphase sur l’articulation théorique du potentiel des nouvelles technologies dans un contexte de dictionnaires de droit civil. La première partie traitera des dictionnaires « dans » le réseau, c’est à dire Internet et les thèmes des données libres, les outils d’édition et les données liées (linked data). La seconde partie explorera les dictionnaires « en » réseau et vise à articuler un programme de recherche en lien avec le concept du réseau souvent associé aux humanités numériques.
Il est possible de suivre la réflexion sur le carnet de recherche de l’auteur suivant ce lien vers une série de billets:
http://www.culturelibre.ca/tag/dictionnaires/

Et finalement, j’ai commencé à fomenter une monographie possible… que je rêve d’écrire suite à mon doctorat… mais là, c’est encore de la science-fiction !

Aller hop, au travail.

Accès libre Europe Rapport et étude Universités

L’Union Européenne sur la science « ouverte »

L’Uniion Européenne annonce la diffusion d’un volumineux rapport sur la science ouverte:

Open Digital Science (ODS) and Open Science describe new and open practices in science, research and innovation that make extensive use of digital technologies. The use of digital technologies facilitates openness regarding data, methods, results, actors or publications with an emphasis on scalability of the approach in terms of data, access or computation.

The impact of Open Science practices is most evident in scientific publication (Open Access). A new generation of researchers uses digital tools in practically all steps of the scientific workflow, from research funding to critical discourse. This has led to concepts such as Citizen Science, Open Innovation, Open Methodology and Open Notebook Science, for which good practice examples are described. New ways of assessing scientific merit (altmetrics) and of funding (e.g. crowd sourcing) are also emerging. Six futuristic scenarios developed in this study depict potential impact of new open science practices. The study concludes with a set of indicators to measure open science implementation and to create an Open Science Observatory.

Le document PDF de plus de 90 pages en anglais est disponible librement dans internet.

Accès libre Éducation Non classé Rapport et étude

Modèles d’affaire de l’éducation libre

Je participe en ce moment à la journée de réflexion ÉDUlibre. Mon collègue de l’Université Concordia, Chitu Okoli nous présente les résultats d’une étude des modèles d’affaire pour l’éducation libre. Ses résultats de recherche sont disponible en accès libre ici:

Business Models for Online Education and Open Educational Resources: Insights from a Delphi Study

Chitu Okoli, Concordia University, Quebec – John Molson School of Business

Ning Wang, Sichuan University

Proceedings of the 21st Americas Conference on Information Systems. Puerto Rico. August 13-15, 2015 

Accès libre Conférence Montréal Universités

Camp ÉDUlibre, jeudi prochain / OpenEDU Camp, Next Thursday @ l’Université Concordia

Voici un événement que je co-organise jeudi prochain à l’U. Concordia. Il s’agit d’une journée de réflexion (anti-conférence) sur l’enjeu du libre en enseignement supérieur : édition libre, données ouvertes, ressources pédagogiques libres, licences libres, etc.

C’est gratuit mais il faut s’inscrire :

http://www.eventbrite.com/e/openedu-camp-camp-edulibre-tickets-25553925479

Jeux vidéos Médiation Montréal

Découvrir les jeux à Montréal

J’aimerai vous faire part d’une activité gratuite de formation sur les jeux :

« Curieux de Jeux Montréal est un programme gratuit sur le jeu vidéo, pendant six semaines, pour toute personne ne se considérant pas comme “joueur” ou “joueuse”. Chaque session aura une durée de deux heures et servira d’introduction à une grande variété de jeux différents, incluant des discussions et activités de groupes. Le tout se déroulera dans un environnement agréable et sans pression pour débutants. Le groupe abordera à chaque semaine un thème différent, allant de l’utilisation des jeux comme outils d’éducation, en passant par les communautés en ligne, à la création de jeux comme moyen d’expression personnelle. »

Cette activité est gratuite et a lieue les samedis après-midi à la bibliothèque Atwater. Des collègues du centre de recherche sur les jeux de l’Université Concordia sont impliqués.

Pour de plus amples renseignements, svp visiter le site : http://gamecuriousmtl.mrgs.ca/
Curieux de jeux Montréal

Conférence Droit d'auteur Non classé Québec

La suite du Forum droit d’auteur à l’ère numérique

Bonne nouvelle: j’ai enfin déposé ma thèse doctorale ! Il reste encore d’attendre que mon jury propose des correction (si nécessaire) et la soutenance, mais le gros du travail est derrière moi. Et, juste à temps pour une semaine très chargée de conférences.

Hier et aujourd’hui, j’ai eu le plaisir (oui, oui) de participer au Forum droit d’auteur à l’ère numérique, dont le mot-clic #fdaen permet de suivre en diféré les délibérations des délégés. Il est aussi possible de visionner les présentations via la chaîne YouTube du Ministère de la culture et des communications du Québec.

Je vous offre rapidement ce lien vers un tweet où je diffuse mes notes pour mon intervention:

LLD

On ne chôme pas en Amérique !

Il reste moins de deux semaines avant que je dépose ma thèse doctorale. Je vous laisse deviner la source de mon mutisme !

Soit dit en passant, j’ai vraiment hâte de partager avec vous, mes chères lectrices et chers lecteurs, cette fameuse thèse de doctorat… ça ne saurait plus trop tarder.

En attendant, et comme quoi l’on ne chôme pas en Amérique, nous avons aussi lancé un ambitieux projet de diffusion de jeux vidéos indépendants en bibliothèque. Je vous invite, si mon silence vous ennuie, de lire le descriptif de notre projet sur le site de la Fondation Knight (en anglais).

Bibliothèques Financement Jeux vidéos Logiciel à code source libre

Inclure les jeux numériques en bibliothèque

Suivez l’évolution de ce projet: http://www.culturelibre.ca/tag/knight/
Follow the evolution of this project here: http://outfind.ca/tag/knight/

En novembre dernier, j’ai eu le plaisir de présenter au Congrès des milieux documentaires notre projet pour rendre accessible des jeux numériques pour les bibliothèques, financé par la bienveillante Fondation Knight aux USA. Je vous écris maintenant pour vous faire part de la suite de ce projet et pour solliciter votre aide dans le cadre du concours de financement.

Je vous fais suivre un texte qui vous offre les détails (désolé de l’anglais, mais la Fondation Knight est aux USA) ainsi que le mécanisme pour appuyer notre demande sur leur plateforme web.

Le lien direct vers notre projet est :
https://www.newschallenge.org/challenge/how-might-libraries-serve-21st-century-information-needs/submissions/play-at-your-leisure

Merci de votre aide!

I am really excited to share with you Concordia’s own Technoculture Art and Games’ (TAG) submission for the Knight Foundation’s News Challenge, here is the link:
https://www.newschallenge.org/challenge/how-might-libraries-serve-21st-century-information-needs/submissions/play-at-your-leisure
The goal is to get digital games from small (aka indie) studios into libraries. The benevolent Knight Foundation’s News Challenge is an open call for projects to fund innovative ideas and this current iteration focusses on Libraries.

The Knight Foundation has already granted us “prototype” funding last year to create our alpha prototype, codenamed Alice (family pictures on the proposal page). Now, we want to develop and test our library videogame system with partner libraries (Brooklyn NY, San José CA, Civilla in Detroit and with the Indigenous Futures communities in the North) over the next few years. The Knight Foundation focusses on the USA and rest assured that we will be seeking support to deploy our system in Canada and elsewhere!

Because the News Challenge uses an “open” community based evaluation process (in addition to a formal review), you can help in some very simple ways:

1. Please click on the link to get the page view count up.
2. Register an account on the system to either “heart” the proposal or leave a comment. Some useful comments could be “I would love for my local public library to have indie/digital games” or, if you are a game maker, “I would love for libraries to add my game to their collection” (or some variation thereof). Of course, please feel free to add your own comment!
3. Forward this email to anyone who believes that libraries should have Game Clubs and Indie Games.

The Comment phase of the granting cycle closes in about 2 week.

On a more personal note, my ambition is to strengthen libraries everywhere by devising an open social computing platform so that everyone can play and make games. This will also help libraries acquire and preserve digital content through open markets (fixing some pesky collective action & copyright & technological issues). I am blessed with a myriad of colleagues at Concordia who also share this vision and are willing to embark on this quest!

Thanking you in advance for your support of our project,
Olivier

Commerce et Compagnies Montréal Non classé Radio, télévision Réforme

Au revoir, téléphone public

 

Je travaille à la bibliothèque du centre-ville de l’Université Concordia et la marche matinale qui m’amène au bureau passe par la même porte… Mais ce matin j’ai constaté une mutation de mon environnement physique à cause du numérique: la banque de téléphones publics sous l’escalier qui mène à la bibliothèque n’est plus encombré par des téléphones publics. Il y en avait jadis près d’une vingtaine mais ils sont de plus en plus vacants et ce matin… Il n’en resque de deux.

Encore une technologie à la potence de la modernité ! (Tiens: avez-vous un meilleur calembour avec les deux sens de potence – comme support et comme outil de torture?) 

Gouvernance Logiciel à code source libre Québec

Préparer la Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL)

Marquez vos agendas : la Semaine québécoise de l’informatique libre (SQIL) aura lieu du 17 au 25
septembre 2016 ! Nos amiEs de FACIL préparent déjà le terrain, en ouvrant les candidatures pour le comité de coordination en contactant Mathieu Gauthier-Pilote. Ce dernier indique justement :

Comme l’an dernier, nous allons inviter la communauté du libre à organiser des activités (rencontres, ateliers, hackathons, colloques, séminaires, conférences, tables rondes, manifestations, etc.) partout sur le territoire québécois.

Le but est de pourvoir au comité de coordination dans les prochaines semaines et de lancer l’appel de projets et d’événements en avril.