Ces pages furent créées dans le passé et je ne veux ni les diffuser, ni les effacer.
Droit d'auteur États-Unis UNESCO
L’UNESCO protègera la culture
Olivier Charbonneau 2005-10-20
Selon un communiqué émis aujourd’hui, L’UNESCO entre dans la lutte internationale pour le contrôle de la culture grâce à sa Convention sur la protection de la diversité des contenus culturels et des expressions artistiques . La Convention fut adoptée le 20 octobre 2005 par 148 voix contre 2, 4 abstentions lors l’assemblée générale de cet organisme de l’ONU chargé des dossiers culturels et éducatifs.
À date, les États-Unis sont fortement opposés à toutes formes de protection légales pour la culture. Ils estiment que les biens culturels (livres, périodiques, sites web, contenus à la radio et à la télévision) sont des biens comme les autres et que les gouvernements ne devraient pas tenter de protéger les industries culturelles nationales (subventions, contrôle de la nationalité des propriétaires).
Cette initiative de l’UNESCO tente de diluer la force de frappe de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en matière de biens culturels.
Art contemporain Bibliothèques Canada Créateur Questions Lecteurs
Les expositions d’art en bibliothèque
Olivier Charbonneau 2005-08-30
Une collègue bibliothécaire a demandé des commentaires concernant la tenue d’exposition d’art en bibliothèque publique et voici ma réflexion à ce sujet:
En premier lieu, explorons ce que la Loi sur le droit d’auteur stipule en ce qui concerne les expositions d’artistes en lieux public. En fait, l’exposition au public d’une oeuvre d’art est un droit exclusif réservé à l’artiste selon l’article 3 g) de la Loi sur le droit d’auteur et toute cessation des droits de l’auteur doit se faire par écrit selon l’art. 13(4) de cette même loi. Ne serait-il donc pas possible de croire qu’un contrat écrit serait donc nécessaire dans le cas d’une exposition ?
(Je ne suis pas un avocat et je vous propose une interprétation personnelle de la loi. Je ne peux ni vous conseiller, ni remplacer les judicieux conseil d’un avocat)
Par ailleurs, je sais que la bibliothèque de l’Arrondissement Côte-Saint-Luc (Ville de Mtl) dispose d’une galerie d’art et y fait des expos… également, la Bibliothèque Gabrielle-Roy à Québec dispose d’une salle d’exposition et d’une artothèque (location d’oeuvres d’art au public). Aussi, la bibliothèque de St-Hyacinthe offre des expos d’artistes à ses usagers. Sûrement que les collègues à ces institutions sauront vous impartir leurs expériences en matière d’expositions…
Aussi, je suis Président d’une entreprise d’économie sociale (galerie / librairie) qui se nomme la Société des arts sur papier et nous avons créé des contrats de dépôt pour fins de vente. J’en suis encore à finaliser les gabarits de contrats (qui seront disponibles sur le site web de la SAP bientôt), mais je peux vous dire que nos assurances ont exigé une clause qui décharge la SAP de toute responsabilité face aux oeuvres… Pour ce qui est d’afficher le prix, cela relève de votre bon jugement. L’artiste peut l’exiger, mais il est de votre ressort de refuser ce souhait. D’ailleurs, un politique bien montée à cet effet vous protège en quelque sorte. Nos expos durent 6 semaines, mais il s’agit d’une contrainte de ressources humaines (l’équipe est bénévole) et nous ne pouvons pas assurer plus de 8 vernissages par an.
Finalement, permettez-moi de vous souligner quelques sites de regroupements d’artistes qui proposent des contrats similaires en portée pour inspirer votre réflexion. Il est important de comprendre qu’il s’agit de contrats TRÈS favorable aux artistes et que d’autres interprétations ou orientations sont possibles… Il s’agit :
Voilà !
Bibliothèques Canada Internet
Vivement le savoir numérique !
Olivier Charbonneau 2005-08-24
L’Association des bibliothèques de recherche canadiennes (CARL-ABRC) vient d’émettre un communiqué de presse comme quoi les dépenses des 27 plus grosses bibliothèques universitaires canadiennes pour les périodiques électroniques (78,5 millions $CDN) viennent de dépenser les dépenses pour les revues en format papier (71,7 millions $CDN) en 2003-2004. Au total, les 29 institutions documentaires members de l’ABRC ont déclaré dépenser près de 236 millions de dollars pour l’acquisition de ressources documentaires de toutes sortes.
Veuillez cliquer ici pour accéder au communiqué de l’ABRC concernant les dépenses en documentation électronique.
Canada Droit d'auteur
Réforme du droit d’auteur : état de la question
Olivier Charbonneau 2005-08-19
Plusieurs groupes ont fait état de leurs réflexions (pour ne pas dire oppositions!) concernant le projet de loi C-60, à un point tel que le gouvernement parle même d’effectuer des consultations supplémentaires tandis que les ministres du patrimoine et de l’industrie commente la loi proposée. Décidément, C-60 a la vie dure. Voici quelques autres opinions recensées de groupes divres :
- L’ASTED se dit « déçu » dans un communiqué de presse et une lettre aux mininstres Emerson et Frulla ;
- l’AUCC se fait plus timide, mais regrette que le gouvernement ne traite pas des exceptions pour le domaine de l’éducation ;
- Pour ce qui est du Canadian Publishers’ Council (CPC), ils ont l’air heureux, mais pas complètement. Dans un communiqué de presse (qui n’est pas accessible sur Internet) daté du 21 juin 2005, ils louangent les ministres responsables du dossier (« We commend Ministers Liza Frulla (Department of Canadian Heritage) and
David Emerson (Industry Canada) for honouring their promises to introduce a copyright reform bill now.« ) mais soulignent quelques points de friction (« Notwithstanding this important step, CPC members have serious concerns about some of the Bill’s provisions that relate to proposed compulsory collective administration of digital rights, proposed digital exceptions for education and what appears to be relative freedom from liability for Internet Service Providers (ISPs)« )
- Pour ce qui est de la Canadian Library Association, ils indiquent qu’ils ont besoin d’y penser encore un peu…
- Comme de raison, nos collègues de l’ADISQ se souscient de l’effet de cette proposition de loi sur le téléchargement de la musique sur le net. Bravo pour cette diligence envers vos membres mais, qu’en est-il du régime de copie privée pour les citoyens ?
- Aussi, la SOCAN est heureuse…
- Nos amis de digital-copyright.ca ont une réaction forte contre la loi mais ça, on le savait déjà!
- Les professeurs canadiens (pas du Québec) s’opposent carrément au projet de loi
- Tandis que les entreprises de logiciels du Canada sont bienheureux
- Quant à eux, les auteurs pigistes canadiens ( PWAC: Canada’s Freelance Writers) sont ouverts à la discussion, mais ne disent pas grand chose
Alors, comme vous pouvez voir, nous ne sommes pas encore sorti du bois ! Conclusion : status quo jusqu’a nouvel ordre…
Droit d'auteur Internet
Des guides pour le “Open Access”
Olivier Charbonneau 2005-08-18
Une des tendances dans le monde de l’édition académique consiste à libérer les productions intellectuelles, scientifiques et techniques sur le réseau des réseaux. Le but est, bien sûr, de favoriser l’accès à la documentation produite dans nos institutions savantes, surtout si elles sont le fruit du financement de l’état.
Afin de faciliter le choix de cette option novatrice, plusieurs groupes proposent des guides aux chercheurs et gestionnaires de sociétés savantes. Deux associations ont proposés un guide chaque en Juillet 2005. Leur portée est légèrement différente mais, tout à fait pertinente pour des projets de publication savante en ligne.
Par ailleurs, plusieurs autres documents et guides (« white papers« ) ont été produits ces dernières années sur le sujet. Mentionnons simplement le Open Society Institute Guide to Business Planning for Launching a New Open Access Journal produit en Juillet 2003.
Puisqu’un des objectifs de Culture Libre u est de favoriser l’éclosion de ces types de publications virtuelles, n’hésitez surtout pas à nous contacter si vous désirez obtenir de l’aide ou simplement pour discuter des possibilités que vous offre la publication ouverte.
Canada Censure États-Unis
Censure et bibliothèques: Une bibliographie
Olivier Charbonneau 2005-08-12
Voici une collaboration spéciale de Pierre Guilmette, bibl. prof. – il s’agit d’un courriel envoyé sur la liste CORPOBIBL et reproduit avec permission.
En premier lieu, la revue Argus (Corporation des bibliothécaires professionnels du Québec) a publié un « Dossier censure et bibliothèques » dans le volume 31, no 2, automne 2002, pages 13-28. Il convient d’ajouter à ce dossier l’article de Cécile Lointier sur le filtrage des sites Web, pages 7-11 dans le même numéro.
Pierre Hébert, professeur et chercheur à l’Université de Sherbrooke, s’intéresse à l’histoire de la censure au Québec. Je vous propose de lire : « Chant du cygne de la censure cléricale au Québec : la revue Lectures (1946-1966) », Bulletin des bibliothèques de France, tome 48, no 6, 2003, pages 30-37. Le même auteur a aussi publié entre autres : « La croix et l’ordre : le clergé et la censure de l’imprimé au Québec », Documentation et bibliothèques, vol. 41, no 1, janvier-mars 1995, pages 21-29.
Une recherche rapide dans Library Literature avec le mot clé « censorship » m’a donné 2,038 résultats au début de la semaine. La censure est un sujet traité fréquemment et abondamment dans les publications de bibliothéconomie.
Si vous abordez la censure en fonction du développement des collections, vous pourriez consulter alors des ouvrages qui appartiennent à cette spécialité. Voici quelques exemples. Richard K. Gardner consacre un chapitre à la censure dans l’ouvrage suivant : Library collections : their origin, selection and development (McGraw-Hill, 1981, pages 257-268). Le manuel de G. Edward Evans et Margaret R. Zarnosky, Developing library and information center collections (4e édition, Libraries Unlimited, 2000) consacre lui aussi un chapitre à cette question : « Censorship, intellectual freedom, and collection development » (pages 544-572). Robert N. Broadus ne s’étend pas aussi longuement dans l’ouvrage suivant : Selecting materials for libraries (H.W. Wilson, 1981). Il présente cependant un point de vue intéressant aux pages 47-49. Chacun de ces ouvrages contient des références bibliographiques. Il faudrait tenir compte peut-être d’un essai de Lester Asheim qui a souvent été réimprimé : « Not censorship but selection ». Je crois que beaucoup d’ouvrages consacrés au développement des collections abordent la question de la censure.
Les bibliothèques d’autrefois, au Québec et ailleurs, réservaient un lieu, l’enfer, pour les livres dont le contenu ne convenait pas à des lecteurs soumis à la doctrine et à la morale de l’Église catholique. Cette censure s’appuyait sur des répertoires bibliographiques tels que l’Index librorum prohibitorum ou encore ceux du Père Georges Sagehomme, s.j., (1862-1937).
Vous constaterez sans doute que la censure est un sujet inépuisable dans le milieu des bibliothèques.
Cordialement,
Pierre Guilmette, bibl. prof.