Ces pages furent créées dans le passé et je ne veux ni les diffuser, ni les effacer.
Canada Droit d'auteur
CultureLibre.ca, un an déjà !
Olivier Charbonneau 2006-04-26
Intrigué par les détails subtils du doit d’auteur, j’ai lancé, le 26 avril 2005, cet humble carnet web. Le but était d’offrir un outil de gestion de signets, nouvelles et autres rapports afin de témoigner du phénomène et d’informer la communauté francophone.
Depuis, j’ai mis en ligne quelques 150 billets et le nombre de visiteurs n’a cessé d’augmenter. Vous n’étiez qu’une centaine à me visiter suite au premier mois d’activité tandis que le mois de mars 2006 a vu un record inédit : près de 9,000 visites ! Le trafic semble se stabiliser à 6,000 visites mensuellement. Je suis complètement enchanté (pour ne pas dire étonné) de l’intérêt pour mon carnet, que je croyais un projet bien personnel au début. Merci de vos visites !
Deux primeurs pour célébrer cette première année : (1) mon premier article scientifique vient d’être accepté par Lex Electronica, une revue du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal. L’article, intitulé « RSS et la publication simultanée sur Internet » (Lex Electronica, vol. 11, n°1, Printemps/Spring 2006), propose une exploration des technologies de diffusion simultanée.
Ensuite, (2) vous pouvez télécharger la présentation Power Point prononcée à la conférence annuelle de la British Columbia Library Association à Burnaby ce 21 avril 2006, en collaboration avec Heather Morrison. Intitulée Creating the Digital Commons, nous explorons les impératifs politiques et administratifs pour un foissonnement de projets ouverts et collaboratifs dans Internet (en anglais). Ce document fut versé dans E-LIS, une archive ouverte et multilingue de documents traitant de bibliothéconomie et des sciences de l’information.
N’hésitez surtout pas à m’écrire… Bonne lecture et à bientôt !
Canada Internet Liberté d'expression Musique
Des musiciens canadiens pour la culture libre !
Olivier Charbonneau 2006-04-26
En cette Journée mondiale de la propriété intellectuelle, des créateurs ont lancé une Alliance canadienne des créateurs de musique. Le groupe, composé de noms bien connus, dont :
les Barenaked Ladies, Avril Lavigne, Sarah McLachlan, Chantal Kreviazuk, Sum 41, Stars, Raine Maida (Our Lady Peace), Dave Bidini (Rheostatics), Billy Talent, John K. Samson (Weakerthans), Broken Social Scene, Sloan, Andrew Cash and Bob Wiseman (co-fondateurBlue Rodeo)
revendiquent les points suivants, que :
- La poursuite de nos partisanes et de nos partisans est destructrice et hypocrite ;
- Les serrures numériques sont risquées et improductives ;
- La politique culturelle devrait appuyer les artistes canadiens actuels.
Visitez le site de l’Alliance canadienne des créateurs de musique afin de visionner leur position (en anglais). Par ailleurs, Michael Geist et Howard Knoff ont écrit des billets en anglais à ce propos.
Espérons que ce cri du coeur va toucher une corde sensible à Ottawa !
Bibliothèques Canada Internet
Bibliothèques nationales numériques : les francophones ont parlé
Olivier Charbonneau 2006-04-22
Quelques détails sur la réponse francophone quant aux Bibliothèques nationales numériques : les institutions de la France, du Québec, de la Suisse, du Canada, de la Belgique et du Luxembourg ont formé un Réseau francophone des bibliothèques nationales numériques.
Cing principes guident ce réseau :
- absence d’exclusivité donnée à un moteur de recherche dans les modes d’accès aux collections numériques ;
- garantie de l’accès gratuit au public pour les documents libres de droits ;
maintien dans le domaine public des fichiers numériques et garantie de leur conservation à long terme ;
- accès multilingue aux collections ;
- certification par les bibliothèques nationales de l’intégralité et de l’authenticité des documents mis en ligne.
Un communiqué commun sur le site de la BnF lance le projet.
Internet
Semaine de la Société de l’info à Genève
Olivier Charbonneau 2006-04-21
Suite à une réunion du Sommet mondial sur la société de l’information ce 24 février dernier, une Semaine mondiale de la société de l’information sera célébrée du 9-19 mai 2006 à Genève, selon une dépêche dans le site de l’UNESCO.
Plus de renseignements seront disponibles sur le site de l’Union internationale des télécommunications
Canada États-Unis
Déficit culturel canadien
Olivier Charbonneau 2006-04-20
Selon des données de Statistique Canada émises à al fin mars 2006,
Le déficit commercial en matière de services de la culture a grimpé de 476,9 millions de dollars pour atteindre 545,4 millions de dollars, ce qui en fait le déficit le plus important depuis que Statistique Canada a commencé à compiler des données sur les services de la culture en 1996.
Il semblerait que seule l’industrie du film et de la télévision contribue d’une manière significative à réduire ce déficit commercial.
Canada Commerce et Compagnies Contenu culturel
Analyse des sociétés de gestion collective
Olivier Charbonneau 2006-04-13
Un chercheur canadien a lancé un appel aux commentaires dans le cadre d’une étude pour le compte du ministère canadien du Patrimoine à propos des sociétés de gestion collective des droits d’auteur. Par example, Copibec est la société de gestion collective des droits de photocopie au Québec. Les intérésés ont jusqu’au 21 avril pour répondre à l’appel. Voici les sujets d’intérêt :
- benefits and services for copyright holders including fair treatment of all rightsholders and equitable data collection and distribution policies;
- benefits and services for users including clarity and fairness of the licenses;
- problems associated with the tariffs or licenses for both rightsholders and users;
- issues related to the Copyright Board.
VOICI LA RÉACTION DE CULTURELIBRE.CA :
Les bibliothèques joissent d’exceptions au droit d’auteur, exceptions qui permettent à ces institutions à but non lucratif de poser certains gestes au profit de leurs usagers. Les missions sociales de préservation du capital intellectuel ainsi que d’accessibilité à la connaissance humaine est ainsi maintenue.
Ces exceptions sont articulées en faveur d’un équilibre entre les intérêts économiques des ayant-droits et le besoin de la société en termes d’éducation, de formation continue, de culture et d’accès démocratique au savoir. Ni les contrats de licenses, et ni les ententes des sociétés de gestion collective des droits ne doivent porter atteinte aux droits de nos institutions citoyennes.
Vue l’importance capitale de l’environnement numérique pour le développement voire même l’émansipation des canadiens, un grand soin doit être déployé pour maintenir la mission des bibliothèques dans notre future électronique. De plus, l’éducation augmente notre bien-être collectif et favorise la croissance tant économique que personnelle. Les bibliothèques sont les piliers sur lesquels reposent ces principes.
La gestion collective impose un énorme effort administratif pour compiler l’information requise. Quoique cette étape soit nécessaire dans la logique des sociétés de gestion collective du droit d’auteur, ne serait-il pas possible d’employer les nouvelles technologues numériques de manières innovatrices?
Par exemple, les bibliothèques universitaires négocient des accords privés (contrats) directement avec des éditeurs de contenu numérique grâce à leurs abonnements. L’impératif administratif dans ce cas est beaucoup plus léger que celui des licenses génériques des sociétés de gestion collective. Les ayant-droits devraient considérer ces nouvelles stratégies de diffusion de l’information, qui répondent aux besoins de la communauté.
Les abonnements au contenu numérique, lorsque bien articulés, réduisent la nécessité des sociétés de gestion collective, un truchement lourd sur le plan administratif pour le monde de l’éducation supérieure. Ces ressources pourraient mieux être investies, comme pour augmenter les acquisitions en bibliothèque ou pour fournir des services à valeur ajoutée. Les sociétés de gestion collective sont requises lorsque des services d’abonnements ne sont pas disponibles pour répondre aux besoins de nos usagers.
Les bibliothèques devraient être perçues comme des institutions vouées à faciliter l’accès équitable à l’information, tout en assurant une rémunération adéquate aux ayant-droits, particulièrement dans le monde de l’éducation.
Les bibliothèques universitaires négocient déjà des licenses auprès des fournisseurs de contenu numérique, licenses qui permettent des usages bien au-delà de l’usage équitable. En ce sens, les licenses génériques des sociétés de gestion collective ne sont pas aussi critiques qu’avant. Les bibliothèques pourraient jouer un rôle accru dans la gestion des droits d’accès, librement pour le contenu dans le domaine public, limité pour le contenu obtenu par leurs licenses et légalement (payant) pour le contenu protégé par un régime statutaire ou générique.
En tant que « détaillant » de l’information, les bibliothèques pourraient prendre un rôle accru dans la chaîne de diffusion de l’information, comme en hébergeant des périodiques en accès libre ou encore en gérant localement les droits d’accès. La difficulté est de définir ce nouveau rôle.
Il serait extrêmement pertinent de revoir le mandat de la Commission du droit d’auteur du Canada, en vue de ce nouveau rôle. Cette agence gouvernementale pourrait agir en tant que tribulal administratif afin de régler les différents entre les bibliothèques et les ayant-droits éventuels. L’avantage serait de garantir le rôle des bibliothèques par rapport à l’usage équitable, l’exception globale, perpétuelle et gratuite au monopole sur la diffusion des contenus protégés. En fait, l’alternative à l’usage équitable comme exception est la license collective ou l’acquisition de droits. La Commission pourrait agir comme arbitre impartial entre les positions polaires des bibliothèques, leurs usagers et les ayant-droits, au profit d’une info-sphère dynamique et vivante.