Semaine québécoise de l'informatique libre
Marquez vos calendriers, FACIL annonce le retour de la SQIL du 20 au 28 septembre 2014. Le but est que cet événement figure au sein des Journées de la culture.
Marquez vos calendriers, FACIL annonce le retour de la SQIL du 20 au 28 septembre 2014. Le but est que cet événement figure au sein des Journées de la culture.
Le mot dictionnaire est si posé et réfléchi que je me devais de l’exclamer. Ceci dit, je suis actuellement à la recherche d’un outil web pour gérer la création collaborative d’un dictionnaire. J’aimerai aussi un outil qui permet de créer un dictionnaire d’une nouvelle génération, comme le décrit Erin McKean dans un récent essai figurant dans un opus sur le futur du livre dans l’univers numérique :
But when all books are “truly digital, connected, ubiquitous,” there won’t be a need for the traditional (inadequate, static) dictionary or thesaurus: the collected sea of words will itself be “the dictionary” (with a little computational help). The dictionary will no longer be a separate thing (or two separate things, dictionary and thesaurus). The dictionary will be a ubiquitous metalayer on top of all digital text, matching content and context to answer questions of both production and comprehension (or mere curiosity).
A true dictionary metalayer would be instantaneously and continuously updated, near-infinite, multilayered, context-driven and context-rich, interactive, and, eventually, no longer a separate thing, but an intuitive part of reading and writing. At some point it could even be a push rather than a pull technology, learning from readers’ and writers’ behavior, glossing unknown words and phrases or automatically and transparently suggesting alternatives to overused adjectives. Ideally, it would be accessible from every text, both atomic and interconnected, like the Internet itself.
Si j’avais à rêver un dictionnaire, la vision de Erin McKean serait la mienne !
Sur un autre ordre d’idée, il semble qu’il y a plusieurs groupes qui travaillent sur des dictionnaires au Québec. À ce sujet, voir le cahier spécial du Devoir concernant la 4e Journée québécoise des dictionnaires en octobre 2012, celle-ci en accès libre (lien direct vers la version PDF de cette section databnt de 2012). Ce cahier propose des information sur un colloque qui a eu lieu le 4 octobre 2012 à la Grande bibliothèque (où Monique Cormier semble avoir joué un rôle important). Les présentations sont disponibles sur le site du Canal Savoir. Finalement, Le Devoir a un «mot clé» pour les articles traitant de dictionnaires. Je viens d’y trouver le projet USITO de l’U Sherbrooke.
Je me demande bien quels outils ces projets utilisent pour créer leurs dictionnaires. Il semble y avoir quelques outils en code source libre alors, c’est à voir…
Un ajout : il semble que des développeurs ont déjà créé des extensions à WordPress pour créer des dictionnaires. Voir, par exemple, le Dictionary Plugin de Anne Dorko :
ainsi que xili-dictionary
J’aime QuiboWeb, pas seulement parce qu’ils hébergent et prennent soin de CultureLibre.ca (merci encore François d’avoir sauvé mon contenu après le hack de 2009). Il s’agit d’une entreprise de développement web qui comprennent et respectent la philosophie du libre, l’importance des standards et amènent une créativité salvatrice dans l’élaboration de mandats d’envergure où plusieurs impératifs se chevauchent et s’opposent. C’est aussi des chics types 😉
En plus, ils ont développés une expertise unique dans le domaine associatif et académique (entre autres!).
Je peux vous dire qu’ils recrutent en ce moment – ils sont à Longueuil et ont le vent dans les voiles…. si vous avez la passion pour les technologies du web, n’hésitez pas à les contacter !
En passant, ceci n’est pas une pub. Je paie pour le travail de QuiboWeb et je tiens à les remercier pour un travail bien fait… c’est un vote de confiance et un clin d’œil à une petite entreprise qui me permet de bloguer au Québec grâce à des talents d’ici !
AVIS – Comme me l’a fait constater Robin Millette dans les commentaires, j’ai effectué mon analyse en utilisant le projet de loi initial, et non le projet de loi tel que modifié lors du processus législatif. Oui, oui, il s’agit d’une erreur de néophyte – j’aurais dû y penser !! Comme je n’ai pas le temps d’analyser les divers extrants des réunions du comité législatif qui a examiné le texte original de la loi pour créer ma propre version, je vais laisser mon analyse idem. Je vais attendre que la loi soit disponible sur le site des Publications du Québec (éditeur officiel du Québec) ou sur CanLII (site de diffusion libre du droit).
Toutes mes excuses
Notre collègue Olivier Spéciel soulignait dans une liste de diffusion de bibliothécaires québécois la sanction d’une nouvelle loi provinciale concernant la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement (projet de loi 133). L’entrée en vigueur est la date de sanction selon le site de l’Assemblée nationale du Québec, qui était hier.
On peut croire que cette loi répond aux sévères critiques du Vérificateur général du Québec dans le Tome II de son Rapport à l’Assemblée nationale pour l’année 2010-2011 (chapitre 8 ) publié le 4 mai 2011. Les comptables de l’état ont soulevé qu’une « proportion importante des projets ne respectent pas un ou plusieurs des paramètres initiaux » ; la « gouvernance exercée sur les RI par les organismes centraux comporte de grandes lacunes » ; il « n’existe pas de stratégie à l’égard de la main-d’oeuvre tant externe qu’interne en RI » ; la « capacité d’analyse et de traitement des organismes centraux est déficiente » ; on « dénombre peu de gestes concrets pour corriger des lacunes déjà relevées » [depuis novembre 2007].
Les grandes lignes la Loi sur la gouvernance et la gestion des ressources informationnelles des organismes publics et des entreprises du gouvernement concerne la création de divers fonctions au sein de l’appareil étatique, notamment un seul et unique dirigeant principal de l’information au sein du Conseil du trésor (qui détient les cordons de la bourse de l’état – en fait, le nouveau Tzar de l’information gouvernementale), des dirigeants réseaux de l’information qui chapeautent divers ministères et structures étatiques (en lien avec le dirigeant principal) ainsi que plusieurs dirigeants sectoriels de l’information au sein des unités de l’état.
L’article 1 de cette loi stipule que :
La présente loi a pour objet d’établir des règles de gouvernance et de gestion en matière de ressources informationnelles applicables aux organismes publics et aux entreprises du gouvernement afin notamment :
1° d’instaurer une gouvernance intégrée et concertée, fondée sur la préoccupation d’assurer des services de qualité aux citoyens et aux entreprises;
2° d’optimiser les façons de faire en privilégiant le partage et la mise en commun du savoir-faire, de l’information, des infrastructures et des ressources;
3° d’assurer une gestion rigoureuse et transparente des sommes consacrées aux ressources informationnelles.
Entre autres fonctions, ces dirigeants doivent élaborer et mettre en place un plan triennal et établir des priorités budgétaires annuellement, en vertu des lignes directrices du Conseil du trésor ou d’autres instances. La question de la sécurité de l’information et de la gestion des renseignements personnels sont directement évoqués. Cette Loi touche les ministères du gouvernement, les organismes budgétaires de l’Annexe 1 et les organismes autres que budgétaires de la Loi sur l’administration financière (LRQ, c A-6.001), la Sûreté du Québec, les Commissions scolaires, les Cégeps et certainnes Universités (no. 1 à 11 de l’article 1), la plupart des organismes de la santé et des services sociaux.
En somme, le milieu de la documentation québécois est concerné en grande partie par cette loi. Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ) est désigné à l’Annexe 2 de la Loi sur l’administration financière. Les grandes universités, les Cégeps et les commissions scolaires et le système de santé et services sociaux ont (presque) tous des services de bibliothèques. Il semble que le seul réseau qui ne tombe pas sous la gouverne de cette loi est le réseau municipal, où se situent les bibliothèques publiques de la Belle Province.
Il n’est pas clair si en quoi constituent les « ressources informationnelles » – s’agit-il uniquement des ordinateurs, réseaux, interfaces et autres « contenants » d’information ou si les « contenus » (logiciels, documents et données gouvernementaux) sont également sous la loupe du nouveau tzar de l’information et ses disciples. Aussi, malgré ce que le communiqué de presse daté du 9 juin 2011 évoque :
Le patrimoine numérique et la place des logiciels libres
La nouvelle loi contribuera également à assurer la pérennité de l’important patrimoine numérique du gouvernement du Québec. Ce patrimoine pourra ainsi être préservé, que ce soit au chapitre de l’interopérabilité des systèmes, de la sécurité, de la gestion de l’information, que des ressources humaines. De plus, la loi viendra renforcer la position gouvernementale à l’égard du logiciel libre, en obligeant les organismes publics à considérer ce type de logiciel au même titre que les autres solutions en technologies de l’information.
la Loi ne mentionne directement ni les logiciels libres, ni plus le mouvement de libération de l’accès aux documents et données de l’état. Il va sans dire que le point central pour les militants de ce milieu devient donc le dirigeant principal de l’information au sein du Conseil du trésor.
Finalement, on peut anticiper que la plupart des organismes touchés ont déjà des ressources qui effectuent ce genre de travail. La réelle nouveauté de cette Loi est de coordonner leurs activités sur l’ensemble de l’appareil gouvernemental du Québec.
Le CEFRIO propose une série de fascicules traitent de l’appropriation des technologies de l’information et de la communication au Québec. Ces documents regorgent de statistiques et d’analyses, basé sur les études du centre d’étude.
Le Réseau Koumbit annonce la tenue de leur clinique mensuelle sur Drupal ce samedi le 26 février dès 13:00, au 6833, avenue de l’Épée, Bureau 308 à Montréal.
Le Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST) annonce la publication d’une « note de recherche » concernant le logiciel libre au Québec. Selon le résumé diffusé sur le site du CIRST:
Cette note de recherche présente les résultats d’un questionnaire en ligne réalisé auprès de 90 acteurs et actrices québécois-es du logiciel libre. Le questionnaire, d’ordre qualitatif et exploratoire, comprenait des questions ouvertes qui avaient pour but de sonder les répondant-es au sujet des activités au sein desquelles ils et elles sont impliqué-es; du secteur social privilégié qu’ils et elles privilégient pour l’adoption des logiciels libres et finalement; de leurs perspectives sur un document d’intérêt public qui offrirait un «portrait» du logiciel libre au Québec.
La note de recherche d’une trentaine de pages s’intitule «Un portrait de l’engagement pour les logiciels libres au Québec» (fr, pdf, 39 p.)
Le Centre collégial des services regroupés annonce la création d’un poste de gestionnaire de projet pour la mise en place du logiciel Koha, un système intégré de gestion de bibliothèque (SIGB) en code source libre. Par exemple, la compagnie québécoise InLibro offre l’hébergement d’instances Koha.
Il s’agit d’en exemple de logiciel libre qui assurera des retombées concrètes pour l’ensemble des Cégeps membres du réseau.
Pierre Asselin du quotidien Le Soleil (Ville de Québec) relate la récente victoire d’une compagnie d’ici concernant le processus d’acquisition de logiciels par l’administration publique provinciale.
Voir aussi le texte de Fabien Deglise du Devoir.
Quelques événements dans le domaine du libre s’annoncent à Montréal pour les mois de mai et juin. MonDev aura lieu du 24 au 28 mai tandis que RoCoCo 2010 se tiendra du 25 au 27 juin 2010. Par ailleurs, ceux qui s’intéressent aux questions des logiciels libres pourront se référer à l’Agenda du libre du Québec, agenda virtuel pour passer ses soirées libres en compagnie informatique et humaine.
Merci à notre collègue Marc Laporte pour les tuyaux.