Accès libre Commerce et Compagnies Europe Information et savoirs Livre et édition Pétition Ridicule Universités
Alerte au sophisme !
Olivier Charbonneau 2007-01-27
La course à l’accès libre (open access) ne laisse pas indifférent, si l’on en juge d’un article récent de la vénérable revue Nature, qui est corroboré par la version web du Scientific American. Des groupes d’éditeurs scientifiques américains auraient retenus les services d’un maître du PR, les « Press Relations » ou relations médiatiques, afin de traîner dans la boue le mouvement en faveur l’accès libre à la science financée par les subventions étatiques.
L’article de Nature évoque quelques propositions lancées par le guru du spin, comme prétendre que l’accès libre à la science, surtout celle financée par les deniers publics, équivaut à de la censure. Pourquoi ? Entre autres belles formules étourdissantes dudit guru, seuls les éditeurs commerciaux seraient en mesure d’assurer un système efficace de revue par les pairs, mécanisme à la base de l’édition académique.
Bien sûr, le guru du spin contourne complètement le fait que les éditeurs commerciaux se voient assigner GRATUITEMENT les droits d’auteurs sur les textes qu’ils diffusent, malgré le fait que leur création est financée par l’argent du public. Souvent, les scientifiques participent BÉNÉVOLEMENT au processus de revue par les pairs.
L’intérêt des éditeurs commerciaux dans l’acquisition gratuite de ce monopole leur donne une position dominante sur le marché de l’information académique. Qui dit monopole dans l’accès à la science, dit invariablement censure économique puisque les éditeurs privés sont redevable UNIQUEMENT à leurs actionnaires en quête de profits. Comme quoi, le citoyen doit s’armer contre ces détournements sémantiques !
Nous ne sommes pas contre l’édition commerciale savante, loin de là. Il s’agit d’une composante nécessaire pour la diffusion de la connaissance humaine, particulièrement pour la distribution des revues en format papier. Grâce aux nouvelles technologies, de nouveaux modèles sont apparus et il convient d’établir un débat social ouvert et robuste sur cette question, particulièrement en lien avec la mission universitaire prise au sens large. Certains pourront voir dans l’effort des éditeurs commerciaux relevé par la revue Nature une stratégie douteuse sur le plan social.
Nous proposons au cybercitoyen en quête de justice informationnelle de signer la pétition présentée au Parlement européen, en faveur de l’accès libre à la science financée par les fonds publics. Elle est également présentée sur le site Cordis.
Canada Créateur Diversité culturelle Liberté d'expression Revendication
Une fondation, un manifeste et l’art dans la ville
Olivier Charbonneau 2007-01-27
Ce 18 janvier 2007 dernier au Café des éclusiers, lieu bien branché de la métropole québécoise, fut lancé le Manifeste de la nouvelle Fondation Musagetes. Selon l’information disponible dans le site de Culture Montréal, un organisme de défense et promotion de la culture,
Musagetes est une nouvelle fondation établie au Canada, ouverte sur le monde et qui se préoccupe des arts, de la création et de la vie communautaire.
La Fondation Musagetes s’intéresse au rôle que peut jouer l’art pour combler les lignes de faille et les problèmes de plus en plus complexes qui minent la société actuelle, notamment :
- la préséance de l’instrumentalisme qui calcule le coût de toutes choses tout en en ignorant la valeur;
- le recours à l’économie comme unique instrument de mesure de la valeur;
- l’érosion du sentiment de « communauté » dans un monde dominé par l’individualisme et la crainte de l’« autre »;
- le manque d’intérêt, et même un certain mépris, pour tout ce qui est intangible et difficilement mesurable : les valeurs intrinsèques, les sentiments humains, l’esprit d’invention et d’imagination, la vie de l’esprit.
Le texte complet de la déclaration est disponible en format HTML et PDF. Par ailleurs, tous et chacun sont invités à appuyer l’initiative, chose que nous nous sommes empressés de faire !
Accès à l'information Rapport et étude Réforme UNESCO Universités
Le pouvoir de la connaissance
Olivier Charbonneau 2007-01-26
L’UNESCO annonce la publication d’un nouveau document (en anglais), selon le site :
intitulé “Knowledge, Power and Dissent. Critical Perspectives on Higher Education and Research in Knowledge Society” vient de paraître dans la collection L’éducation en devenir. L’ouvrage propose une analyse critique de l’enseignement supérieur et de la recherche dans la société du savoir, ainsi que des pistes pour assurer un développement humain durable.
Accès à l'information Canada Commerce et Compagnies Données géospatiales Gouvernements Livre et édition Revendication
Ne pas predre le nord…
Olivier Charbonneau 2007-01-20
Félicitations à tous les citoyens qui ont oeuvré à sauver le programme d’impression de cartes canadiennes !
En effet, le gouvernement a finalement conservé ce programme important pour la communauté de la géomatique. Voici un commentaire d’un député à la chambre des communes le 28 novembre 2006 dernier :
M. Pierre Lemieux (Glengarry—Prescott—Russell, PCC):
Monsieur le Président, récemment, le ministre des Ressources naturelles a protégé le droit des Canadiens d’avoir accès à des cartes topographiques sur papier, car l’ancien gouvernement n’a pas fait son travail dans le secteur de la cartographie.
Le Canada a des antécédents remarquables en cartographie et il est un chef de file mondial en géomatique. Notre pays est actuellement reconnu dans le monde entier pour sa technologie géospatiale novatrice, qui repose sur ce que le Canada fait depuis probablement le plus longtemps, à savoir l’exploration terrestre.
Dès que le ministre a été informé de la décision de l’ancien gouvernement de fermer le Bureau des cartes du Canada, il s’est engagé à sauver le programme. Ce faisant, non seulement notre ministre a fait en sorte qu’on puisse continuer d’avoir accès aux cartes, mais il a également accru la sensibilisation à l’importance des cartes pour les collectivités rurales ou éloignées, ainsi que pour la souveraineté, l’infrastructure, le tourisme, l’enseignement, la défense nationale et bien d’autres secteurs.
Les cartes sont importantes. Elles font partie intégrante non seulement de notre patrimoine, mais aussi de notre économie d’aujourd’hui et de demain.
La Chambre félicite et remercie le ministre et le nouveau gouvernement du Canada d’avoir veillé à ce que le Canada demeure sur la carte.
Canada Éducation Exceptions au droit d'auteur Images Questions Lecteurs
Les images en classe
Olivier Charbonneau 2007-01-17
Un collègue me demande si les professeurs peuvent montrer des diapositives ou présentations numériques (du style PowerPoint) de peintures ou d’autres images à l’intérieur d’une classe dans le cadre d’un cours dans une institution d’enseignement.
Voici mes opinions personnelles concernant ces usages. Il est important de noter que je ne suis pas avocat et que je diffuse mes commentaires pour des fins de discussion uniquement.
En guide de réponse, voici un article intéressant de la Loi sur le droit d’auteur, l’article 29.4(1) concernant l’exception au droit d’auteur pour la reproduction d’oeuvres en établissements d’enseignement (nous soulignons) :
29.4 Exceptions – Établissements d’enseignement
Reproduction d’oeuvres
(1) Ne constitue pas une violation du droit d’auteur le fait, pour un établissement d’enseignement ou une personne agissant sous l’autorité de celui-ci, à des fins pédagogiques et dans les locaux de l’établissement :
a) de faire une reproduction manuscrite d’une oeuvre sur un tableau, un bloc de conférence ou une autre surface similaire destinée à recevoir des inscriptions manuscrites;
b) de reproduire une oeuvre pour projeter une image de la reproduction au moyen d’un rétroprojecteur ou d’un dispositif similaire.
Questions d’examen
(2) […]
Accessibilité sur le marché
(3) Sauf cas de reproduction manuscrite, les exceptions prévues à l’alinéa (1)b) et au paragraphe (2) ne s’appliquent pas si l’oeuvre ou l’autre objet du droit d’auteur sont accessibles sur le marché et sont sur un support approprié, aux fins visées par ces dispositions.
1997, ch. 24, art. 18.
Donc, constatez que la loi ouvre une porte pour la fermer tout aussi rapidement. L’alinéa (1)b) de l’article 29.4 semble permettre cet usage, mais l’alinéa (3) de ce même article impose l’acquisition des droits si un marché existe pour acquérir les droits sur l’image et si son format est approprié.
Malheureusement, l’administrateur diligent du bien public ne dispose ni de critères pour établir l’existance d’un marché, ni le caractère approprié ou non de son format. Il faut faire de son mieux pour documenter nos affirmation qui vont guider nos gestes.
Gouvernements Québec Rapport et étude Vie privée et anonymat
Guides pour la vie privée en institution
Olivier Charbonneau 2007-01-17
Dans l’arêne des considérations juridiques pour l’administrateur diligent du bien public, la gestion des renseignements personnels constitue un domaine relativement stable (surtout quand on le compare au droit d’auteur). Nonobstant cette relative tranquilité, les régimes de protections des rensiegnements personnels canadiens et québécois sont très élaborés et imposent beaucoup d’bligation dans l’établissement de services, numériques ou non.
Voici quelques pages de la Commission d’accès à l’information (Québec) utiles pour alimenter la réflexion :
Par ailleurs, l’annexe 1 de la Loi sur la protection des renseignements personnels et les documents électroniques (fédérale) propose un survol des principes généraux de la gestion des renseignements sensibles. En plus d’être très « digestible » pour les non-juristes, elle fut à l’origine une norme établie par la Association canadienne de normalisation (CAN/CSA-Q830-96).
Canada Commerce et Compagnies Conférence Droits des citoyens Neutralité Standards
Neutralité du réseau Internet
Olivier Charbonneau 2007-01-10
Si vous êtes à Ottawa le 7 février 2007 prochain en soirée, il ne faut pas manquer la table ronde (en anglais) réunissant Michael Geist (Chaire de recherche du Canada sur le droit d’internet et du commerce électronique, University d’Ottawa, Ren Bucholz (Electronic Frontier Foundation Policy Coordinator, Americas) et Andrew Clement (Professeur, Faculty of Information Studies, University of Toronto; Principal Investigator, Canadian Research Alliance for Community Innovation and Networking). Pippa Lawson (Executive Director, Canadian Internet Policy and Public Interest Clinic (CIPPIC) at the University of Ottawa) sera la modératrice.
Voir les détails dans le carnet de nos amis à LibrarianActivist.org.
Voici le texte des organisatrices :
La neutralité du réseau: une discussion publique sur l’avenir de l’Internet au Canada
Le mardi 6 février, 2007, 19h00
Entrée: Gratuite
L’auditorium de la Bibliothèque publique d’Ottawa
120 Metcalfe St.
Modéré par Pippa Lawson, Directrice générale, Clinique d’intérêt publique et de politique internet du Canada (CIPPIC), Université d’Ottawa
Panélistes:
* Michael Geist: Professeur en droit, chaire de recherche du Canada en droit d’Internet et du commerce électronique, Université d’Ottawa
* Ren Bucholz: Electronic Frontier Foundation, Policy Coordinator, Americas
* Andrew Clement: Professeur, Faculty of Information Studies, University of Toronto;
Chercheur principal, Canadian Research Alliance for Community Innovation and Networking
Venez vous joindre à nous pour une discussion publique de grande importance sur l’avenir de l’Internet au Canada. La neutralité du réseau (Network Neutrality) est devenu un sujet chaud aux Etats-Unis lorsque les câblodistributeurs et les compagnies de téléphones (les propriétaires des « tuyaux » de l’Internet) ont déclaré qu’ils espéraient « réserver une part de la bande passante à leurs propres services, mais aussi de favoriser l’accès à certains services contre rémunération. », selon Tim Wu dans un article paru dans le magazine Slate ( http://www.slate.com/id/2140850/fr/rss/ ). Cette marchandisation de l’Internet créera un système à deux vitesses où les grandes entreprises, ayant la possibilité de payer pour des services en sus, pourront livrer leur contenu aux utilisateurs plus rapidement. En contre partie, il sera plus difficile pour les Internautes d’accéder au contenu des plus petits producteurs d’information (par exemple, les blogues) si ces derniers ne sont pas en mesure de payer la surcharge imposée par les opérateurs du réseau (i.e. les câblodistributeurs et les compagnies de téléphones). Entre temps, les Internautes pourront être restreint à utiliser seulement certains logiciels et devront payer plus cher pour avoir accès aux services spécialisés offerts par les opérateurs du réseau.
La neutralité du réseau fait parler d’elle au Canada depuis au moins deux ans, mais l’intérêt pour le sujet à été renouvelé lorsque le Groupe d’étude sur le cadre réglementaire des télécommunications (mandaté par le gouvernement du Canada) a soumis sont rapport final en Mars 2006. Le gouvernement qui désire changer de fond en comble la réglementation sur les télécommunications, pourrait prendre certaines décisions qui iront à l’encontre de la neutralité du réseau. Du côté des Etats-Unis, le sujet se fait débattre au Congrès, mais les défendeurs de la neutralité du réseau y ont déjà perdu quelques batailles de taille. Il est donc important à ce stade de tenir des débats publics avant que quelconque décision soit prise au Canada.
Nous allons inviter des gens de tous les horizons à cette discussion et plus particulièrement les politiciens, en espérant que les décideurs politiques pourront voir l’importance de la neutralité du réseau pour les Canadiens et les Canadiennes. Nous espérons pouvoir démontrer qu’il est primordial de faire une séparation entre les opérateurs du réseau (i.e. les Vidéotron et Bell de ce monde, par exemple) et le contenu du réseau afin de conserver la neutralité qui a fait de l’Internet un exemple idéal de la démocratie et de l’innovation. Nous ne voulons pas voir l’Internet se transformer dans un médium contrôlé par des intérêts privés. Mais le danger existe déjà. Par exemple, en 2005, la compagnie Telus (pourvoyeur de services Internet) étant en négociation syndicale, a décidé de bloquer le site « Voices for Change » de son syndicat, le « Telecommunications Workers Union ». Voici qu’un exemple de ce que pourrait devenir un Internet contrôlé par des intérêts privés.
Afin d’avoir plus d’information sur ce sujet, n’hésitez pas à consulter les sites suivants:
La neutralité du réseau, pour quoi faire ?:
http://www.malaiac.net/net-news/76-neutralite-reseau-internet.html
Battle over ‘net neutrality’ arrives in Canada
The Telecom Policy Review: The Rest of the Story
The Alternative Telecommunications Policy Forum
Net Neutrality in Canada
Si vous ne pouvez pas vous joindre à nous, une vidéo sera disponible après l’évènement. Un nouveau message sera envoyé à cet effet indiquant l’adresse Internet de la vidéo.
Au plaisir de vous voir! N’hésitez à nous contacter si vous avez des questions, des commentaires ou des suggestions.
Sabina Iseli-Otto et Danielle Dennie , bibliothécaires.
Par ailleurs, peur ceux qui désirent en savoir plus, nous vous invitons à visionner cette vidéo dans le site de la Public Broadcasting System (PBS), un réseau étatunien privé financé par des contributions directe des citoyens.