Cory Doctorow sur la réforme
Cory Doctorow publie un article dans le quotidien Britannique The Guardian concernant la réforme du droit d’auteur au Canada et en Grande Bretagne.
Cory Doctorow publie un article dans le quotidien Britannique The Guardian concernant la réforme du droit d’auteur au Canada et en Grande Bretagne.
Notre collègue Sam Trosow discute, dans son carnet, d’une situation des plus troublantes pour les libertés civiles des Canadiens en lien avec les rencontres du G-20 qui ont lieu actuellement à Toronto. Professeur Trosow relate des mesurer de sécurité édictées grâce à une mesure légale datant de la seconde guerre mondiale.
Par ailleurs, Alec Castonguay du quotidien montréalais Le Devoir parle de « dérive » sécuritaire ce matin:
Les 900 arrestations [à date pour le G20 de Toronto] représentent un record au Canada. À titre de comparaison, la crise d’octobre, en 1970, avait mené à 465 arrestations et le sommet des Amériques en 2001, à Québec, à 463 arrestations. Le seul événement qui se rapproche de celui du G20 de Toronto est le démantèlement d’un blocus sur l’île de Vancouver, en 1993. Les 856 écologistes qui s’étaient enchaînés à des arbres pour empêcher la destruction d’une forêt avaient été arrêtés.
L’Association Canadienne des libertés civiles a déjà envoyé une lettre au ministre Ontarien de la sécurité publique, tandis qu’Amnistie International a émis un communiqué pour critiquer la perte du droit d’assemblée pacifique.
Il va sans dire qu’il s’agit d’un autre exemple du glissement déplorable qui s’opère au Canada concernant nos libertés civiles, dont, entre autres, l’érosion du droit d’accès à l’information du Gouvernement fédéral et les poursuites baîllon.
La livraison la plus récente du mensuel The Athantic présente les quatorze et trois-quart idées émergentes. Parmi celles-ci, Walter Isaacson revisite l’affirmation que l’ “Information wants to be free.”
En effet, Isaacson précise que celui qui est crédité pour cette phrase, Stewart Brand, avait ajouté une seconde partie: “Information wants to be expensive, because in an Information Age, nothing is so valuable as the right information at the right time.” Son billet intitulé « Information Wants to Be Paid For » est une excellente introduction pour un autre article de ce numéro.
Sur un même ordre d’idée, Michael Hirschorn propose que divers tendances pointent vers la fin de la gratuité dans Internet, principalement par l’émergence des téléphones intelligents. En effet, du chaos du web dont se nourrit Google, Apple introduit un environnement léché, payant et populaire. Grâce à iTunes, au iPad et au AppStore, Apple semble réussir un exploit: introduire un mécanisme de paiement là ou il n’y en avait pas auparavant. À lire, « Closing the Digital Frontier » de Hirschorn.
Aussi, accédez à la table des matières du numéro July/August 2010 du ATLANTIC MAGAZINE pour voir la liste des quatorze et trois-quart idées émergentes.
À lire, un article d‘Andrew Richard Albanese dans Publishers Weekly du 14 juin 2010 concernant le recours en justice par quatre éditeurs académiques des USA contre la Georgia State University.
L’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, un organe des Nations Unies, étudie actuellement quatre projets de véhicules règlementaires visant les exceptions au droit d’auteur. Ces documents sont à l’étude lors de cette 20e rencontre du Comité permanent du droit d’auteur et des droits connexes de l’OMPI, qui a lieu en ce moment à Genève.
À date, un seul des traités semble être diffusé sur le site de l’OMPI:
Ce traité est proposé par le Groupe Africain.
Deux documents traitent des malvoyants, un traité (Traité de l’OMPI pour améliorer l’accès des aveugles, des déficients visuels et autres personnes souffrant d’un handicap de lecture), et une recommandation (Projet de recommandation commune concernant l’amélioration de l’accès aux oeuvres protégées par le droit d’auteur pour les personnes ayant des difficultés de lecture des textes imprimés). Finalement, les USA désirent une recommandation l’importation et l’exportation (USA).
Les chercheurs du « Program on Information Justice and Intellectual Property » de la American University (Washington College of Law) lancent un appel à tous pour signer une déclaration contre ACTA, l’Accord commercial relatif à la contrefaçon. Vous avez jusqu’à mercredi matin, 23 juin 2010 à 10h pour envoyer votre désir de participer à l’adresse suivante: acta.declaration@gmail.com afin de figurer dans le communiqué officiel.
Nous venons d’y ajouter le nom de notre rédacteur en chef, Olivier Charbonneau.
Connaissez-vous Misteur Valaire ? Ce groupe électro-jazz-pop-branché-cool québécois détonne non seulement par sa musique, mais son appropriation des outils de diffusion libre. Clips promotionnels, forum de discussion et… diffusion libre de leur musique. Et c’est là que l’aventure débute réellement.
En effet, le premier album fut lancé gratuitement sur le web. Après un certain temps, on nous demandait une adresse courriel, un petit prix à payer pour écouter le fameux Friterday Night, toujours disponible et téléchargé près de 50,000 fois. Et, pour une suite toujours aussi envoutante, Golden Bombay est disponible librement, contre une contribution volontaire.
Mais, l’aventure se démarque réellement lors de la visite du carnet web de Guillaume Déziel, le responsable marketing de MV.mu. Cet intrépide entrepreneur épouse la philosophie du libre jusqu’à sa consécration suprême : la diffusion proactive de tous les détails commerciaux de l’entreprise musicale !
Ainsi, il est possible de savoir que 61% des Internautes téléchargent sans acquitter la contribution volontaire:
Du 18 mai au 30 mai 2010, Golden Bombay a généré 2 470 téléchargements via sa plate-forme de distribution. 61% ont choisi 0$, alors que 39% ont choisi de payer pour l’album. Les «payeurs» ont octroyé une valeur moyenne de 7,36$ à l’album, proposant des prix allant de 10 cents à 35 dollars canadiens. Lorsqu’on inclut les téléchargeurs ayant choisi 0$, la valeur moyenne accordée à l’album chute à 2,88$. Durant cette période de 13 jours, l’opération a rapporté environ 7 109 $ à MV, soit une moyenne de près de 547$ par jour.
Pendant ce temps, le même album disponible à 9,99$ chez iTune, Zik et autres boutiques de vente en ligne se vendait à 544 copies et rapportait ainsi des ventes totales de 5 435 $. Simultanément, la copie de Golden Bombay en version physique s’est écoulée à 2 552 (ventes Soundscan entre 12,99 $ et 14,99$), générant au bas mot 33 150$ en revenus. Fait intéressant, l’opus était classé 3ième meilleur vendeur au Québec pour sa première semaine de vente, alors qu’il chutait en 10ième position pour la 2ième semaine. (lire la suite)
Les détails sont si riches et si pertinents pour comprendre le phénomène que ce proto-chercheur en herbe reste bouche bée ! D’aucune façon toutes ces informations n’auraient été disponible sans l’approche purement et simplement libre de Guillaume Déziel et de tous les membres de Misteur Valaire. Bravo !
J’ai eu la chance de rencontrer Guillaume lors du congrès annuel de l’ALAI le 1er juin dernier. En plus d’être simplement sympathique et absolument pertinent dans son analyse de la musique numérique, il livre avec aplomb et verbe les détails techniques de l’analyse économique liés à la désintermédiation et la dématérialisation de la musique. Face à une salle relativement incrédule d’avocats, il défend avec brillo son approche commerciale.
PS. oui, ce billet fut rédigé en écoutant – et ré-écoutant les albums de Misteur Valaire !
La version originale de ce billet contenait une fâcheuse coquille sur le nom du groupe – il s’agit bel et bien de Misteur Valaire et non Mister Valère. Il va sans dire que nous étions distrait par la musique envoutante du groupe lors de l’écriture. La chose est maintenant corrigée. Toutes nos excuses.
Voici un communiqué concernant RoCoCo, que nous reproduisons dans son entièreté – avec permissions, bien sûr ! Prière de faire circuler !
Les Rococo s’en viennent, vous êtes invité-e-s à participer !
Les RoCoCo (Rencontres sur la Collaboration, la Créativité et l’Autogestion) sont la version montréalaise des Recent Changes Camps, le « camp des modifications récentes », une référence au bouton «Recent Changes» des wikis. Ce sont des rencontres pleines d’idées et de passion sur nos envies en gestation et nos projets à venir. Mais encore…
Qu’est ce que les Rococo ?
RoCoCo est un événement qui rassemble pendant une fin de semaine des gens intéressés par les pratiques de collaboration, de gestion horizontale et de créativité collective.
Les habitués des Rococo, ce sont surtout des fans de wikis, de web sémantique, de logiciels libres….mais s’y greffent aussi des artistes, des militants, des acteurs du communautaires, des électrons libres qui s’intéressent, de près ou de loin à ces questions de collaboration, de créativité et d’autogestion.
Si vous venez, ça ne peut que vous concerner… sachant que c’est vous qui allez faire l’agenda.
L’événement fonctionne un peu comme un wiki grandeur nature vécu en présence de tous les collaborateurs. Il n’y a pas d’agenda fixé à l’avance, tout le contenu surgit sur place, selon la formule du Forum ouvert (Open Space). La rencontre se déroule dans un endroit suffisamment grand pour qu’on puisse le subdiviser en sous-espaces.
Au début de la rencontre, on se met en cercle et chaque personne qui a une idée de sujet à discuter va au centre, écrit son idée sur un petit carton et la dit à voix haute pour que tout le monde l’entende, puis va placer son carton sur une grille où, sur un des axes, il y a les sous-espaces et sur l’autre, des cases horaires. Des idées similaires ou complémentaires peuvent très bien être placées sur la même case spatio-temporelle si les initiateurs de ces idées sont tous d’accord.
Événement d’envergure internationale, RoCoCo 2010 se tiendra à Montréal les 25, 26 et 27 juin, au Comité Social Centre Sud (CSCS) situé au 1710 Beaudry. C’est bilingue et c’est gratuit.
Il est de plus en plus difficile d’obtenir le droit qu’un témoin indépendant assiste aux événements pour les montrer tels qu’ils se sont produits et non tels que les politiciens aimeraient qu’ils se soient produits. À titre d’exemple, les ministres conservateurs ont-ils fait la moue lorsqu’ils ont goûté à la viande de phoque à Iqaluit l’été dernier? Les Canadiens ne le sauront jamais, car les photographes n’ont pas obtenu l’autorisation d’assister à la dégustation. En lieu et place, une photo du bureau du premier ministre a été envoyée, photo qui a malheureusement été utilisée par plusieurs médias, parfois sans même indiquer sa provenance.
En bout de piste, cela signifie que les Canadiens ne reçoivent qu’une version aseptisée de l’histoire plutôt que l’histoire véritable.
Lire l’article intitulé « L’information sous Stephen Harper – De la transparence à la propagande« .
Notre collègue Anne Goldenberg nous lance l’invitation suivante, pour lundi le lundi 14 Juin à 18h à L’escalier (ancien Utopik) http://lescaliermontreal.com/ à Montréal:
Michel Briand, élu de la région de Brest, bien connu pour son grand dynamisme en matière d’usages collaboratifs, est de passage à Montréal.
cf le magazine hebdomadaire : http://www.a-brest.net
Son agglomération est en train d’innover en matière de carte ouverte en accompagnant des projets de cartes ouvertes au sein des communes et en versant les fonds de cartes du pays de Brest (360 000 habitants, 89 communes) dans openstreetmap : http://www.wiki-brest.net/index.php/Portail:Cartes_ouvertes
Une session sera aussi organisée sur ce sujet lors du forum des usages coopératifsIl voudrait rencontrer les personnes qui, à Montréal, utilisent des outils et développent des pratiques qui, de près ou de loin, touchent les cartes ouvertes (géolocalisation, repérages urbains, openstreetmap, opencyclemap, audiotopie, outils de mapping…. ).
On propose de se rencontrer lundi 14 Juin à 18h à L’escalier (ancien Utopik) http://lescaliermontreal.com/